La maison du Vally
Par M. Jean-Pierre COLIVET
D’après « Une maison qui parle… : la maison du Vally »
Le Vally à Guingamp ? Tout le monde le connaît, ce lieu des foires aux chevaux, de la fête foraine du Pardon, des reposoirs de la Fête-Dieu, des grandes fêtes exceptionnelles d’autrefois ou le marché hebdomadaire. Mais tout cela c’est de la foule ou du bruit et ne dure guère. Tout près, sur le côté nord de la place un ensemble de maisons, de cours, de jardins menait une vie discrète, sans tapage. Ce fut de 1920 à 1959 la maison des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul « Les Sœurs du Vally ». C’était pour les enfants de Guingamp un lieu d’accueil, de joie et de formation chrétienne, beaucoup s’en souviennent.
Devenue propriété de la paroisse Notre-Dame en 1960, elle a abrité de nombreuses associations animées par des bénévoles. Après la rupture des années 1968-1970 les activités ont évolué, de la « charité » on est passé à la « solidarité », mais c’était toujours un lieu de travail et d’entraide.
Quand la « Grande Paroisse » a repris l’ensemble pour y installer un secrétariat élargi aux nombreux relais, il a semblé logique de continuer à l’appeler la « Maison du Vally », une vraie « Maison du Bon Dieu ». (Plan des lieux en fin d’article).
Voici, en quelques lignes, un résumé de son histoire.
Au temps des Sœurs (1914-1960)
L’arrivée des Sœurs de Saint-Vincent de Paul
Lors de l’exode des réfugiés durant l’été de 1914, un grand nombre d’entre eux arrivent à Guingamp parmi lesquels, venant d’Amiens, quelques religieuses des Filles de la Charité, ou de Saint-Vincent-de-Paul. Au bout de quelques mois, le front s’étant éloigné, ces dernières repartiront. En 1918, monsieur Louis JULIENNE, appuyé par son frère Émile, maire de Guingamp à l’époque, insiste auprès de la supérieure de l’ordre, rue du Bac à Paris, et obtient le retour de quelques Sœurs d’Amiens pour s’occuper des derniers réfugiés ainsi que cela se fait à Saint-Brieuc. La guerre terminée, elles regagnent leur lieu d’origine à la grande déception de tous ceux qui avaient apprécié leur action au service des pauvres.
Il obtiendra l’implantation à Guingamp d’une communauté de quatre Sœurs, à condition qu’elles soient assurées d’un logement et de moyens d’existence. Il fit alors l’acquisition de l’ensemble de la propriété de la Bécassière sur le Vally : bâtiments et jardin, en tout près de 40 ares, et mit le tout à la disposition des Sœurs. Il fit de plus construire la salle dite « salle Saint-Louis » afin de faciliter leurs activités.
Après son décès en 1937, son fils Pierre devint propriétaire du Vally et continua à assurer l’existence des Sœurs jusqu’à son décès en 1939. A cette époque, la Congrégation des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul se vit contrainte de fermer un certain nombre de leurs maisons. Les religieuses de Guingamp partirent le 15 septembre 1959.
La vie des Sœurs
Dès leur arrivée, les Sœurs furent chaleureusement accueillies par les Guingampais et tout particulièrement par les habitants du quartier. Leur cour était ouverte à tous les enfants, garçons et filles… La maison des Sœurs était pour les bambins du quartier une sorte de « garderie » très appréciée par eux et leurs parents…
Le jardin potager et fruitier assurait en grande partie l’ordinaire des Sœurs… protégé par un grillage pour éviter le « gaspillage » des fruits mûrs par les enfants, seuls les fruits du néflier étaient en libre accès !
Les Sœurs tenaient un foyer pour jeunes filles. Certaines travaillaient en ville, d’autres étaient élèves du cours de coupe et couture ou de comptabilité (cours Pigier). Des cours de sténo y étaient délivrés mais ils n’étaient malheureusement sanctionnés par aucun diplôme officiel.
Les activités des Sœurs
La première à se développer fut le patronage pour les filles (pour les garçons il y en avait également un au stade Charles de Blois). Il était ouvert tous les jeudis de l’année scolaire, les dimanches après-midi (après les Vêpres) et pendant les vacances. Outre des jeux, s’ajoutait l’apprentissage des tâches ménagères : tricot, la couture, canevas, raccommodage, un peu de broderie. Au programme des activités il était également proposé des promenades ou une séance de cinéma…
Le patronage ne restait pas confiné au Vally, l’après-midi on partait pour le Roudourou, la Petite Montagne, le P’tit Lourdes, le Petit bois d’amour (Cadolan), Saint-Léonard, Ker Jolly, Sainte-Croix. Il y avait également les « grandes promenades » que l’on faisait en train en direction de Tréveneuc, Bréhec, Binic, Saint-Quay, la Roche-Jagu ou même Bréhat…
Toutes ces activités étaient soit gratuites soit évaluées à un prix très bas : « quand il n’y avait plus d’argent dans la cagnotte une kermesse était organisée dans la cour du Vally avec différents stands (tombola, pêche à la ligne, concours de vélos fleuris, exercices de gymnastique).
Parfois, l’accueil se faisait dans un lieu plus vaste, par exemple chez monsieur de SONIS, et il y avait le théâtre ! Son domaine c’était la salle Saint-Louis, spécialement aménagée avec scènes et coulisses, trou du souffleur.
On y a joué de tout… de grands spectacles ambitieux : « Les Croisades », « la Princesse des Asturies » « La Poudre aux yeux » de Labiche, « le chapeau de paille d’Italie », « Il ne faut jurer de rien » de Musset… Les costumes venaient des garde-robes et l’atelier de couture transformait des « coupons » qui venaient de chez JULIENNE… ou de quelque autre marchand de tissus complaisant.
Les ballets étaient également très appréciés. Le développement de la section gymnastique y contribua beaucoup. C’était également des ballets « en costumes », des variations sur des airs classiques : Tchaïkovski, Mendelssohn, Franz Lehár, Grieg, Strauss (Le Beau Danube Bleu)…
Toutes ces activités se maintiendront pendant la guerre et l’occupation. Ils fourniront ainsi à de nombreux enfants et adolescents des loisirs agréables sous la surveillance attentive des religieuses.
D’autres « réfugiés » survinrent à Guingamp et beaucoup de familles dont les fillettes qui fréquentaient le patronage trouvèrent ici « réconfort et amitié ». On vit même les aumôniers militaires du 110e (régiment également en garnison à Guingamp à la caserne) animer après la séance de cinéma du dimanche après-midi des séances de scie musicale (la scie musicale est un instrument de musique constitué par une lame d’acier que l’on fait vibrer et qui frottée par un archet produit un son musical qui peut être modulé par la torsion et la courbure de la scie obtenue par la pression des doigts de la main). Après la guerre la vie reprit son cours et le patronage Saint-Vincent-de-Paul continua encore plus de 15 ans !
Le Rayon Sportif Féminin (RSF)
C’était une activité que la congrégation des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul avait créée en 1919 (sous le patronage de Jeanne d’Arc redevenue héroïne nationale du fait de la guerre). Ce Rayon sportif féminin avait pour but « de développer par l’éducation physique et les sports, les forces physiques et morales des jeunes filles et de préparer au pays des générations de femmes vaillantes et énergiques ».
Ce mouvement était organisé en fédération nationale « la Fédération Sportive de France » qui regroupait « les Rayons sportifs régionaux » et les « comités départementaux ». En 1939 on recensait plus de 500 associations fédérées. Chacune avait dû se donner un « nom particulier ». À Guingamp on choisit la couleur locale et ce fut la section « Françoise d’Amboise ». Ce nom sera inscrit sur le fanion du groupe et le petit écusson fixé sur la marinière d’uniforme. Françoise d’Amboise, bienheureuse de fraîche date (1866), venait de refaire son entrée dans l’histoire de Guingamp.
NDLR : Françoise d’Amboise, née le 29 mai 1427 à Thouars, morte le 4 novembre 1485 à Bouguenais, près de Nantes, est une femme de la haute noblesse, duchesse de Bretagne de 1450 à 1457 par son mariage avec Pierre II. Elle est également une personnalité religieuse de premier plan, fondatrice du premier carmel féminin de Bretagne à Vannes. Devenue veuve, elle entre au Carmel et devient la prieure de son couvent. Elle a été béatifiée quelques années après sa mort. Dès l’âge de trois ans, elle est fiancée au second fils du duc de Bretagne nommé Pierre. Le mariage a lieu en 1442, elle est alors âgée de quinze ans. Les jeunes époux s’installent au château de Guingamp.
La maison du Vally
En 1940 ce fut la présentation au curé de la paroisse M. l’abbé Le MEN, à l’issue d’un défilé en ville précédé de la clique du stade Charles de Blois au son du chant officiel de la « Fédé ».
« Nous voici debout dans l’arène
Ô France, applaudis nos combats
La voix des grands morts nous entraîne
Et la Fédé guide nos pas. »
Bien évidemment à l’époque les activités des sections féminine et masculine étaient strictement séparées… Les deux participaient — séparément — aux processions de la fête Dieu et du Pardon.
En 1942 la section fut présentée au nouveau curé de Guingamp, le chanoine THOMAS. Les gymnastes étaient au nombre de 200. On y exposa les résultats sportifs mais aussi les séances données au profit des prisonniers. En effet, grâce à Sœur Catherine qui s’activait à la Croix Rouge, les éléments les plus dynamiques du R.S.F. participaient à la confection des colis et animaient des séances récréatives pour collecter des fonds à cet effet non seulement à Guingamp mais aussi dans les environs Ainsi, pour l’inauguration du cinéma de Bégard ce fut un « peloton » de 85 cyclistes qui prit le départ en 1941. Ce R.S.F. était « le fer de lance » du patronage Saint-Vincent-de-Paul.
Les activités de la section Françoise d’Amboise
Les filles étaient divisées en trois sections selon leur âge, benjamines, cadettes, aînées. Sur la photographie de 1942 on en compte ainsi plus de 120.
Les activités sportives étaient très variées : courses, grimper à la corde, lancer de poids, exercice à la poutre et aux barres parallèles, mouvements d’ensemble.
Les filles étaient très dévouées, et certaines si compétentes, qu’elles firent partie des « jurys » des concours auxquelles participaient les R.S.F. du département, voire de la région. Guingamp à son tour fut responsable d’en organiser un en 1959.
Il y avait chaque année un concours généralement en mars, et un concours d’été. La section Françoise d’Amboise y tenait une place très honorable parfois avec des récompenses individuelles réservées ou décernées à des groupes. À plusieurs reprises, la section Françoise d’Amboise se vit confier, pour un an le fanion départemental. Il y eut même participation à un concours national à Paris. En période de guerre, les déplacements n’étaient pas faciles… ils se firent en voiture à cheval, en camion, en gazogène.
Après 1950 le basket était très en vogue à Guingamp : l’équipe masculine du stade Charles de Blois était très réputée, Cette activité se développera aussi au R.S.F.
Le groupe des gymnastes reste nombreux : 80 sur la photo de 1954. L’uniforme est toujours blanc avec jupe et marinière sans manches.
Signe des temps, en 1958 est ouvert un « club de loisirs » pour jeunes filles et adolescentes. On compte à cette date 220 membres auxquels s’ajoutent les 100 membres de la section de gymnastique Françoise d’Amboise. Devant le nombre considérable de participants, il fallait trouver des locaux plus vastes que la salle Saint-Louis. Ce fut à différentes reprises la salle municipale du Champ-au-Roy.
Un large rôle d’accueil
Largement ouvertes vers toute la vie de la ville et de la paroisse, les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul mettaient leurs locaux à la disposition de tous.
Dans les années 30 le groupe des « Noëlistes » se réunissait au Vally le jeudi et elles se joignaient avec entrain aux fillettes du patronage dans les ballets et les représentations théâtrales. La chorale de Notre-Dame de Bon Secours y donne des concerts. La Conférence Saint-Vincent-de-Paul y tenait son assemblée générale annuelle. Lorsque les réfugiés espagnols arrivèrent à Guingamp, leur premier repas chaud fut servi au Vally.
À partir de 1941 la J.O.C.F. (Jeunesse Ouvrière Catholique de France) tenait ses rassemblements au Vally.
Le premier goûter offert le 31 décembre 1950 par I’Entraide aux vieux Guingampais (aujourd’hui Entraide et Amitiés) fut servi dans la salle Saint-Louis.
Mais il fallut, à contre cœur, songer au départ des Sœurs. Un nouveau bureau fut mis en place.
Le départ des Sœurs
Les Sœurs furent rappelées à Paris par la Supérieure de leur Congrégation. Elles quittèrent Guingamp 15 septembre 1959 créant un grand vide. C’est également en 1959 le décès de monsieur Pierre Julienne, qui, rappelons-le, continuait depuis 1937 l’œuvre charitable fondée par son père Louis. Ce sera aussi la fin du patronage.
Après les Sœurs
Le Vally club
Au lieu du « Patronage » difficile à maintenir sans la présence des Sœurs, on décida de créer un « Club de loisirs » pour les adolescentes et les aînées. Les activités du R.S.F s’étaient maintenues sous l’autorité d’un nouveau bureau. L’entraînement restait confié aux moniteurs du Stade Charles-de-Blois.
En 1960 la section Françoise d’Amboise participe aux concours de Dinan, Pontivy, et le concours d’été départemental se déroule à Guingamp le 22 mai 1960.
Le basket continue grâce à des bénévoles. En 1962 le R.C.F. se réorganise en profondeur par la création le Ier mars d’une nouvelle association type 1901, Le « VALLY-CLUB », affilié à la Fédération sportive de France. Elle est indépendante juridiquement du Stade Charles-de-Blois.
Dès 1962 elle groupe 120 membres : 70 en gymnastique, 50 en patinage artistique (à roulette). La subvention de la municipalité passe à 500 francs (elle s’élèvera à 900 francs à partir de 1968). La Caisse d’épargne de Guingamp accordera à partir de 1963 une subvention annuelle de 500 francs.
La nouvelle association sportive fonctionne toujours avec l’aide des moniteurs du Stade Charles-de-Blois et de monitrices. Une section de basket et une section d’athlétisme sont créées.
Le mouvement scout
Comme nombre d’associations, le mouvement scout pouvait en cas de besoin disposer de la salle Saint-Louis et du jardin pour quelques manifestations. En 1964-1965 les « pionniers » des scouts de France quittent la rue de l’aqueduc pour un nouveau local au fond du terrain, le bâtiment (15 m X 5 m) abritera Jeannettes, Rangers et Pionniers. Le mouvement Scouts et Guides regroupe à l’époque près de 200 membres. Le 2 octobre 1971 le bâtiment est entièrement détruit par un incendie. La reconstruction immédiatement entreprise et un nouveau local achevé fin 1972.
Le Secours catholique
La paroisse de Guingamp, de 1960 à 1997, a mis des locaux et le jardin du Vally, à la disposition d’un certain nombre d’associations durant quinze années. Le Vally fut tout entier consacré à une entreprise multiforme de solidarité. Le Secours catholique a commencé son action au Vally (vestiaire) du temps des Sœurs en 1951. Les vêtements remis en état (raccommodage, ourlets, boutons) par quelques bénévoles étaient distribués gratuitement aux familles. En 1970 on entreprit d’aménager une salle en divisant la salle Saint-Louis en deux dans le sens de la hauteur en construisant un plancher. Le Secours catholique était ainsi logé au-dessus de ce qui était devenu pour les jeunes un atelier de réinsertion.
Le développement de ce centre de réinsertion provoqua un nouveau déplacement, toujours au Vally, à l’extrémité du jardin dans un local plus vaste dit « SOS » dont l’accès se faisait par la rue Saint-Nicolas. Il fut inauguré en 1988 par le responsable diocésain du Secours catholique.
Au vestiaire traditionnel s’ajoute bientôt un lieu d’accueil et d’orientation vers les services sociaux compétents. L’évolution vers un accueil social plus important conduit à une participation plus large avec l’association intermédiaire « Partage et emploi » et « Ty an Holl » qui s’occupent des chômeurs longue durée et en difficulté.
Le foyer pour les jeunes filles
En octobre 1962 le curé de Guingamp, soucieux du sort des Jeunes filles restées à la Maison du VALLY pour leur hébergement a organisé un accueil et une présence à ces jeunes filles mineures (à l’époque la majorité était à 21 ans) apprenties pour la plupart et sans ressources.
En 1963 on ne peut plus souscrire et répondre aux demandes de plus en plus nombreuses et pressantes. Le curé de Guingamp achète alors la maison de la Duchesse-Anne où l’on y installe le Foyer pour jeunes filles, plus un restaurant social. Quatre-vingt-quinze filles et garçons le fréquenteront régulièrement.
Dans le même temps se crée aussi un conseil d’administration qui commence en 1964. Ce fut le premier foyer de jeunes travailleurs de l’Ouest. Bientôt, l’immeuble de la Duchesse-Anne étant devenu trop petit, le foyer sera transféré avenue Kennedy où il se trouve encore aujourd’hui.
L’aumônerie des lycées
En 1968 la Maison du VALLY deviendra l’aumônerie du lycée. Très vite elle démarre dans le tumulte des années 68-70 avec une volonté de réunir des jeunes et des familles provenant des différentes écoles de la ville, avec leurs aumôniers. Au fil de ces dix années des intervenants prestigieux sont venus conduire des week-ends de recherche et de réflexion :
- L’abbé PIERRE ;
- Monsieur George HOURDIN, fondateur de la « VIE » ;
- Monsieur René DUMONT, l’écologiste ;
- Monsieur Martin GRAY, l’écrivain de l’espérance ;
- Le père WRESINSKY, fondateur d’A.T.D. Quart monde ;
- Le père Guy GILBERT, le curé des loubards.
La maison pour tous et le C.H.R.S.
Des jeunes en difficulté, ou en rupture de bans avec la société ou leurs familles, vinrent très vite frapper à la porte du Vally. L’on mit alors en place en 1968-1970, un « Comité de coordination » afin d’ouvrir « La Maison pour tous ».
Une auberge de jeunesse fut construite, avec les moyens du bord, et l’aide de « Jeunesse de Sport ». Des « jeunes compagnons bâtisseurs » originaires de Hollande, Belgique et d’Allemagne, vinrent donner la main durant les vacances d’été, en 1981, 1982, 1983.
Dans le même temps se créait le C.H.R.S. (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale), centre reconnu et aidé par les services de l’État. Ce centre signa un bail avec la paroisse en 1981. Bientôt, le C.H.R.S. fut conduit à se professionnaliser. Il déménagea alors rue aux chèvres, où il vit toujours sous le nom de « Maison de L’Argoat ». En 1990, l’association de la Maison du Vally passera des conventions avec l’État, le Département, l’École du Restmeur et la mairie de Guingamp. Ainsi se développera des chantiers d’insertion : travaux sur la chapelle Saint-Loup et sur la chapelle Saint-Léonard, ainsi que la réalisation de l’escalier reliant la chapelle au rond-point de la rue de l’Yser.
En 1997, monseigneur Lucien FRUCHAUD décide un nouvel aménagement pastoral. Les paroisses sont remodelées. Ainsi apparaît la grande paroisse Notre-Dame de Bon-Secours qui regroupe quatorze lieux de culte, les « Relais ». Le presbytère, rue Jean Le MOAL, se révèle trop petit pour être à la fois la maison paroissiale et le lieu d’habitation des prêtres. La maison du Vally, propriété de la paroisse, cumulera ces deux fonctions. Le Secours catholique poursuivra ses activités dans une annexe, au fond du jardin.
Et depuis ?
Dès 1999, au Vally, il est décidé d’entreprendre les travaux qui seront confiés à plusieurs entreprises locales. Le premier coup de pioche est donné dans les premiers jours du mois de février 2001. Des équipes de bénévoles, efficaces et joyeuses, apporteront également une contribution appréciable.
Tout sera prêt pour les premiers jours de septembre 2002 et depuis cette date la Maison du Vally continue son œuvre, inlassablement dans ses nouveaux locaux…
Jean-Pierre COLIVET, mars 2019
Voir aussi la page consacrée à la place du Vally
Références
- Brochure (épuisée) « Une maison qui parle… la maison du Vally », livret a été rédigé à partir des souvenirs recueillis auprès des anciens du Vally… Il a bénéficié de la collaboration des « Amis du patrimoine de Guingamp ». C’est la source principale de ce document.
- Wikipédia (Françoise d’Amboise).
- Merci à M-T. P. pour le prêt de ses notes initiales.