Sainte Croix
Nous visitons aujourd’hui une partie du quartier de Sainte-Croix dont l’histoire a été étudiée en détail par Mme Toulet dans un bulletin spécial des Amis du Patrimoine en 1990. Rappelons brièvement que son origine remonte à 1130 environ, lors de la fondation d’une abbaye de chanoines augustins. Elle ne prit jamais une grande importance, mais autour d’elle se développa un quartier d’artisans (tisserands, tanneurs….) attirés par la proximité de la ville et la facilité d’accès à la rivière.
Le monasrère primitif a été construit au cours des siècles, seule la croisée du transept de l’église d’origine subsiste encore. Le manoir abbatial actuel du milieu du XVIe. Lea clôitre a disparue vendu comme bien nationaux sus la révolution, les bâtiments furent transformés en Ferme.
Deux derniers toits de chaume
La vie de quartier, construit dans le fond d’une vallée humide où la rivière peut s’étaler, est rythmée par les inondations qui s’y produisent, depuis toujours quand le Trieux déborde à intervalles irréguliers.
Ce cliché plus que centenaire représente la place et le côté sud de la rue de l’Abbaye. Deux derniers toits de chaume attestent de l’ancienneté de plusieurs maisons. Tout ce côté de la place a été reconstruit ou restauré, mais on peut y reconnaître quelques éléments d’origine, comme la porte voûtée de la maison de droite. De l’autre côté de la place, exposées au sud, des maisons plus riches montraient des façades en pierres de taille et des lucarnes ouvragées.
Planté sur un socle grossièrement maçonné, le calvaire, érigé en 1864, était constitué d’un tût et de deux bras en bois brut, avec une girouette pour seule ornementation. Remplacé en 1925, son successeur en béton armé laisse aujourd’hui apparaître son ossature de ferraille rouillée. »
Jacques DUCHEMIN,
pour les Amis du patrimoine
du Pays de Guingamp.