Le combat héroïque du 48ème RI (1940)

Le combat héroïque du 48ème RI (1940)

Le combat héroïque du 48ème RI lors de la défaite de mai 1940.

Par M. Jean-Paul ROLLAND

L’armée française, grande vainqueur de 1918, a été mise en déroute. Pourquoi ? Comment est-ce possible ? Chacun s’interroge. Pourtant les Français se sont battus : 100 000 morts en un mois et demi. En réalité, la France ne voulait pas la guerre. C’est quasiment contrainte par ses engagements qu’elle a déclaré la guerre à l’Allemagne. Mais cela fait, elle est restée l’arme aux pieds. Ce fut la « drôle de guerre » du 2 septembre 1939 – 10 mai 1940.

Deux conceptions s’opposaient :

  • l’offensive à la De Gaulle,
  • la défensive choisie par le commandement suprême. La ligne Maginot était le symbole de cette attitude. Malheureusement, elle ne fut pas prolongée jusqu’à la mer. Cette fortification redoutable se défendit cependant avec succès jusque même après l’armistice.

Les Français ne voulaient pas la guerre et ne l’avaient donc pas préparée. La suprématie allemande résidait dans ses chars reliés par radio, ceux des Français l’étaient par fanions. Elle résidait aussi dans ses avions deux fois plus nombreux, dans l’audace d’un haut commandement compétent, jeune et revanchard. Les Français se battirent bien mais ils furent surclassés et ce fut la défaite, l’occupation qui allait durer quatre ans mais on ne le savait pas encore en ce mois de juin.

  • Le 1er juin, l’amiral anglais Dudley Pound annonce, qu’en cas de défaite, la France doit détruire sa marine. 64429 hommes ont réussi à embarquer à Dunkerque.
  • Le 2 juin, les Allemands ne parviennent pas à prendre la ville de Dunkerque. Ils ne sont qu’à 3 kilomètres de la plage d’où s’organise l’évacuation des alliés.
  • Le 3 juin, à Dunkerque, 220 000 soldats anglais et 100 000 français ont pu embarquer. Mais un million de leurs camarades français, anglais, belges et hollandais ont été faits prisonniers. L’aviation bombarde la banlieue parisienne, l’exode des parisiens commence.

Le 10 mai 1940, après neuf mois durant lesquels nous assistâmes sans bouger à l’attaque puis à la défaite de la Pologne, notre alliée, les armées allemandes attaquaient à l’Ouest. C’était le week-end de la Pentecôte. De nombreux soldats français étaient en permission.

Le 13 mai, les blindés du gé­néral Guderian franchissaient la Meuse.

Le 14, le général Von Rundstedt, ayant traversé les Ardennes, perçait les défenses françaises à Sedan et se lançait vers Arras, Cambrai, Amiens, alors que le maréchal Pétain avait dit : « les Ardennes sont infranchissables ». L’Allemagne avait refait le coup de 1914 !

Des civils sur les routes et une armée française en déroute. C’est ce que nous avons retenu de cette période. C’est oublier un peu vite le sacrifice de milliers de soldats anglais et français qui ont donné leur vie pour ralentir l’impitoyable avancée allemande.

Chronologie des faits

  • À la mobilisation de septembre 1939, le 48e régiment d’infanterie est dirigé avec le 65e RI et le 137e RI sur la frontière dans le secteur de Sarreguemines.
  • Le 48e est embarqué à destination du Pas-de-Calais direction Boulogne où il prend ses quartiers d’hiver.
  • À la suite de l’offensive allemande du 10 mai 1940, le 48e est envoyé en Belgique où il doit tenir la position défensive sur la rive de l’Escaut au nord-ouest d’Anvers.
  • Le 23 mai, une puissante attaque d’infanterie ennemie à Armentières sur la route de Boulogne, puis à Lambres, appuyée par de l’artillerie et des mortiers sur Witternesse est repoussée.
  • tableau2
  • Le 48e RI se replie sur une voie ferrée de Berguette ; à court de munitions, il est capturé après une attaque de chars et de l’infanterie. Le 3e bataillon subit le même sort. Les morts du 48e RI au cours des combats (environ 78 hommes) ont été enterrés par des civils au cimetière de Blessy. Qui s’en souvient ? On peut voir encore aujourd’hui dans l’église Saint Omer de Blessy, cette plaque qui rappelle ce fait de guerre. Alors qu’à Guingamp rien ne nous remémore ces combats !

(suite du texte après les photos et la liste des soldats tués).

tableau1À la mémoire des 78 soldats de la 10ème compagnie du  48e R.I. tombés à Blessy le 23 mai 1940.
LIEUTENANT
ASTIER Guy
SOUS-LIEUTENANT
GUILLAUME Pierre
SERGENTS-CHEFS
JACQUOT René Célestin, né le 03/06/1911 à Rombach-le-Franc (68 Haut-Rhin)
PARFAIT Jules Ernest, né le 09/06/1909 à Paris (75 ex Seine)
SERGENTS
MALDANT Louis François, né le 04/05/1915 à Busset (03 Allier) 7e RI
MORVAN François, né le 31/12/1911 à Huelgoat (29 Finistère)
CAPORAUX-CHEFS
CHEVANCE Jean Baptiste, né le 17/11/1914 à Lanrodec (22 Côtes-d’Armor)
CREACH Jean François Marie, né le 08/07/1916 à Saint Pol de Léon (29 Finistère)
LETIEC Yves Louis, né le 03/01/1920 à Belle ile en terre (22 Côtes-d’Armor)
CAPORAUX
BECHEC Marcel
EFFLAN Daniel (DANIEL Efflam Marie François), né le 18/09/1918 à Plestin les Grèves (22 Côtes-d’Armor)
GUILLOU Eugène, né le 04/06/1918 à Plouisy (22 Côtes-d’Armor)
LE GOC Jean Marie
ROBIN Yves Louis.
SOLDATS
AUDRAIN Corentin, né le 27/03/1918 à Neuillac (56 Morbihan)
ASPOT Yves Marie, né le 26/04/1914 à Lohuec (22 Côtes-d’Armor)
BEGOC Jean, né le 03/10/1914 à St Pierre Guibignon (29 Finistère)
BOUDER Louis Marie, né le 17/11/1911 à Loguivy-Plougras (22 Côtes-d’Armor)
BOTHUA Mathurin
BRUNET René Jean, né le 20/10/1918 à St César (17 Charente Maritime)
CALVEZ François Marie, né le 12/08/1914 à Kergrist-Moëlou (22 Côtes-d’Armor)
CHARRIER Armand henri, né le 19/05/1918 à les lucs sous Boulogne (85 Vendée)
CUDENNEC Albert, né le 18/10/1916 à Plougasnou (29 Finistère)
DAOUDAL Jérôme Joseph Marie, né le 04/01/1914 à Ergué Gabéric (29 Finistère)
DELOURME Henri Pierre Marie, né le 05/09/1913 à Ploërmel (56 Morbihan)
DEPINCE Pierre
FABRE Raymond Guy Elie, né le 04/12/1914 à Ussel (19 Corrèze)
GENTRIC Jean Pierre, né le 17/05/1916 ((29 Finistère)
GOURRIOU Stanislas (Gouriou), né le 09/01/1913 à Combez (22 Côtes-d’Armor)
GUILLO Paul, né le 08/11/1907 à Maël Carhaix (22 Côtes-d’Armor)
GUILLOU Jean Baptiste, né le 07/02/1907 à Ploumagoar (22 Côtes-d’Armor)
GUILLOUX Georges Emile, né le 25/05/1917 à Merdrignac (22 Côtes-d’Armor)
HELME Henri (Elme), né le 26/07/1914 à Crumilly (60 Oise)
HERVE Louis
HERVOCHON Louis, né le 26/03/1912 à Lalleu (35 (Ille et Vilaine)
JULOU Yves Jean Marie, né le 19/06/1914 à Plounévez Quintin (22 Côtes-d’Armor)
KEFFELEC René (QUEFFELEC), né le 15/03/1913 à Plonéour-Lanvern (29 Finistère)
KERAMPRON Jean Arthur Marie (KERAMPRAN), né le 29/12/1909 à Telgrun (29 Finistère)
KERMAREC (KERMARREC) Joseph Marie, né le 27/11/1917 à Irvillac (29 Finistère)
Le BAIL Jean François Marie, né le 21/03/1914 à Plésidy (22 Côtes-d’Armor)
Le BIHAN Louis Vincent, né le 03/03/1914 à Ellian (29 Finistère)
Le BORGNE Jean Louis, né le 27/06/1918 àBodilis (29 Finistère)
Le BOURHIS Louis Marie, né le 13/04/1918 à Guiseniff (56 Morbihan)
Le BRAS Marcel Antoine, né le 05/12/1916 à Lambézellec (29 Finistère)
Le BRIQUER Jean Joseph Marie, né le 14/02/1918 à Lanrodec (22 Côtes-d’Armor)
Le DU Corentin Joseph Marie, né le 19/03/1907 à Trégourez (29 Finistère)
Le GALL Guillaume, né le 20/02/1914 au Moustoir (22 Côtes-d’Armor)
Le GALL Jean Yves Marie, né le 09/09/1912 à Carnoët (22 Côtes-d’Armor)
Le GOFF Jean Marie, né le 05/02/1914 à Paule (22 Côtes-d’Armor)
Le GOURRIEREC Pierre Joseph, né le 09/06/1918 à Lorient (56 Morbihan)
Le GRAND Yves Marie, né le 06/07/1912 à Pommerit-Jaudy (22 Côtes-d’Armor)
Le GUILLOU Joseph Marie (Le GUILLOUX), né en 1914 à Louargat (22 Côtes-d’Armor)
Le HOUERON Jean (Le HOUEROU), né le 29/09/1913 à Saint Quay Perros (22 Côtes-d’Armor)
Le LAY Eugène (LELAY), né le 08/11/1914 à Calanhel (22 Côtes-d’Armor)
Le MOIGNE Vincent (LEMOIGNE), né le 30/03/1914 à Plounévez-Quintin (22 Côtes-d’Armor)
Le NAY René (LENAY), né le 04/01/1914 à Tourch (29 Finistère)
LEOSTIC Louis
LEROUX Joseph Marie (Le ROUX), né le 07/01/ 1914 (22 Côtes-d’Armor)
Le SCRAIGNE Marcel (LESCRAIGNE), né le 24/07/1912 à Plourac’h (22 Côtes-d’Armor)
Le SIGNORE Michel (Le SIGNOR), né le 11/04/1916 à Pont-l’abbé (29 Finistère)
Le SOLLIEC Joseph Marie, né le 10/02/1914 à Lanyonnet (22 Côtes-d’Armor)
MARIN Clair Charles Marie Joseph, né le 18/10/ 1913 à La Chapelle sur Erdre (44 Loire Atlantique)
MESSAGER Jean François Louis Joseph, né le 26/04/1914 à Ste Sève (29 Finistère)
MIOSSEC Alexandre Marie, né le 20/01/1918 à Le Tréhou (29 Finistère)
NICOL Albert Marie, né le 29/10/1911 à Ploubezzé (22 Côtes-d’Armor)
NIHOUARN François Louis, né le 26/03/1914 à Guemeneven (29 Finistère)
PEILLET Yves Corentin Marie, né le 07/08/1914 à Plomodiern (29 Finistère)
PRAT Robert, né le 30/11/1912 à Tremel (22 Côtes-d’Armor)
PRINGENT Alexis Marie (PRIGENT), né le 15/01/1914 à Plougrescant (22 Côtes-d’Armor)
PODER Édouard, né le 19/10/1909 à Saint Jean du Doigt (29 Finistère)
QUELLEC Jean Louis, né le 18/01/1918 à Plouguer (29 Finistère)
QUIER Joseph, né le 25/11/1913 à Carhaix Plouguer (29 Finistère)
RENAUD Alphonse, né le 14/04/1914
RIOU Yves, né le 08/11/1912 à Ploubez (22 Côtes-d’Armor)
SAIGNE Jean, né le 16/02/1911 à Clichy (75 Seine)
SHEDIC Yves Jean Marie, né le 30/05/1913 à Clohars Fouesnan (29 Finistère)
VAILLANT Jean Joseph, né le 18/12/1914 à Missillac (44 Loire Atlantique)
VALLEE Pierre, né en (17 Charentes Maritime)

eglise

Eglise de Blessy

witternessebretonrestaureSouvenir aux soldats du 48 ème RI Morts pour la France le 23 mai 1940 Sur le sol de la commune de Witternesse

ANGEL Marcel
BRETECHER Georges
COAT Jean-Marie, né le 12/10/1913 à Saint Pol de Léon (29 Finistère)
DABLEMONT Donat
GUIHENEUF Ange
GUEGUEN Paul
HELLEGOUARCHE François, né le 18/07/1914 à Meslan (56 Morbihan)
JEZEQUEL Joseph, né le 28/12/1908 à Plougonver (22 Côtes-d’Armor)
KERLEVIOU François, né le 12/09/1914 à Ploizal (22 Côtes-d’Armor)
LACOUT Louis Jean, né le 05/11/1882 à Anglers (12 Aveyron)
LE CAM François Marie, né le 01/03/1914 à Calanhel (22 Côtes-d’Armor)
LE DOEUF Yves Jean Louis (LE DEUFF), né le 22/11/1914 à Kernével (29 Finistère)
LEFUR François (LE FUR), né le 23/04/1914 à Scrignac (29 Finistère)
MARZIN François, né le 25/05/1913 à Châteauneuf du Faou (29 Finistère.

Soldats Bretons par départements
Côtes-d’Armor (29)
Finistère (26)
Morbihan (54)
cartes

Les actes de guerre

Les forces en présence

  • 7ème armée: constituée le 3 septembre 1939 commandée par le général Giraud ; le 11 novembre 1939, elle est intégrée au 1er groupe armée sous les ordres de général Billotte.
  • 1ère armée: constituée le 3 septembre 1939 pour la mobilisation générale ; dissoute après l’armistice du 22 juin. Sous les ordres du général Georges Blanchard du 3 septembre 1939 au 26 mai 1940, et, du 26 mai au 29 mai 1940 sous les ordres du général Prioux.
  • 9ème armée: recrée le 15 octobre 1939 sous le commandement du général Corap et du 15 avril 1940 sous les ordres du général Giraud au 19 mai 1940.
  • Groupe Armée A : (en allemand : Heeresgruppe A) nom donné à trois reprises à des groupes d’armées allemand de la Wehrmacht. Le premier est formé au centre du front de l’Ouest en octobre 1939 et constitue le centre de gravité initial de l’offensive allemande à l’ouest en mai 1940, il devient l’Oberbefehlshaber West à l’automne; sous le commandement du général Gerd von Rundstedt

Groupe d’Armée B : (en allemand : Heeresgruppe B) est un regroupement d’armées allemandes, roumaines et italiennes de la Wehrmacht. Il participe à l’offensive allemande à l’ouest en mai 1940 sur la Belgique et les Pays-Bas. Son but est de s’emparer des ponts sur la Meuse après l’action aéroportée sur Rotterdam. Le groupe d’armées comprenait alors environ 300 000 hommes et était dirigé par le général Fedor von Bock qui sera nommé maréchal après cette campagne victorieuse en juillet 1940.

Après les débuts de la guerre en Lorraine, la 21ème division d’infanterie quitte l’est de la France à partir du mois de novembre 1939. Le 13 novembre elle est rattachée au 1er corps de la 7ème armée et établit son PC à Dunkerque puis, à partir du 21 novembre à Samer (16 km de Boulogne sur Mer) .

La 21ème division est composée des : 65ème RI (régiment d’Infanterie) de Nantes, 48ème RI  (Guingamp) et 137ème RI (Fontenay le Comte) sous les ordres du général Lanquetot, est rattachée et intégrée à la 7ème armée qui comprend également le 35ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire, le 235ème Régiment d’Artillerie lourde Divisionnaire et le 27ème Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie (GRDI).

Le 10 mai 1940, la 21ème Division d’Infanterie est rattachée et intégrée à la 7ème Armée sous les ordres du Général Giraud à la demande du gouvernement belge, les troupes franco-anglaises franchissent la frontière pour mettre en œuvre un plan prévu de longue date, la manœuvre « Dyle-Breda », destinée à établir un front continu entre Anvers et Liège. Après de lourdes pertes, les allemands prirent l’avantage.  Débandade des troupes, exode de la population hantée par le souvenir dramatique de 14-18. Les allemands sont ainsi parvenus, en 5 jours de combat seulement, à faire ce qu’ils n’avaient jamais réussi en 5 ans entre 1914 et 1918 : brisé le front continu allié. Ils y sont parvenus grâce aux pilonnages dévastateurs de la Luftwaffe par leur avions « Stukas » et de leurs chars sous le commandement de Guderian et Rommel.

Le général Giraud, chef de la IXème armée, est capturé au Catelet, alors qu’il errait de PC en PC. Pendant ce temps, à Paris, règne la confusion la plus totale. C’est seulement le 16 mai que l’État-Major a compris l’ampleur du désastre.

Les allemands vont marquer un temps d’arrêt par prudence de peur d’une contre-offensive des armées alliées sur la rivière l’Aa et la ligne des canaux. Dès le 20 mai, lord Gort, commandant en chef du BEF (corps expéditionnaire britannique), prépare l’opération « Dynamo » qui permettra d’évacuer les soldats pris au piège dans la poche de Dunkerque à partir du 26 mai sous les ordres de l’amiral Bertram Ramsay. Ainsi, 103 000 soldats seront évacués sur un total de 123000.

Bataille du 22 mai 1940 dans le Pas de Calais : d’héroïques Bretons

Le 22 mai 1940, des troupes françaises de la 21 ème DI, composées du 65 ème RI, du 35ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire (RAD de Vannes), et du 48 ème RI (Guingamp) jusqu’alors positionnées sur la Belgique, se replient sur la région du Nord-Pas de Calais. Les ordres de l’état-major sont de tenir coute que coute la partie sud de Boulogne sur Mer pour ralentir l’avance allemande. Peu avant midi, et sous les ordres du Lieutenant-Colonel de Rosmorduc, plusieurs unités de la 48ème DI arrivent par train à Neufchâtel-Hardelot, à quelques encablures de Boulogne sur Mer. Le matériel est désuet, car ces hommes ne disposent que de 4 canons de 75 mm, 4 de 25 mm et de 4 mitrailleuses AA (Anti-Aérienne) de 20 mm. Les armes sont positionnées sur plusieurs points stratégiques du village, ainsi que dans celui de Nesles. En début d’après-midi, la 21ème Infanterie-Division allemande investit les lieux. Les combats qui vont suivre sont d’une extrême violence, les français défendant tant bien que mal leur position. Après 17h00, les forces allemandes se rendent maître des lieux, laissant derrière eux plusieurs morts du côté français (Nombre imprécis à ce jour. Quelques fantassins français seront écrasés par les blindés allemands!) La 21ème DI regroupait plus particulièrement le 35ème Régiment d’Artillerie Divisionnaire de Vannes et le 48ème RI de Guingamp. Les hommes étaient en majeure partie originaire de la Bretagne, et ces combats ont été appelés par les historiens ″l’Héroïque Bataille″.

Publié le 23/05/13 dans Agence Bretagne Presse par Marc Le Toullec.

Après cette brève présentation du théâtre guerrier de cette drôle guerre, où des jeunes soldats venant de la caserne de Guingamp ont trouvé la mort pour défendre leur terre, je me pose la question : sont-ils encore dans les  mémoires ?

Ces soldats morts aux combats, les armes à la main, intéressent-ils encore  quelqu’un ? Qui en parle ? Seuls les faits d’armes, les victoires, les événements, les dates, les héros morts ou vivants méritent-ils d’être glorifiés et donc médiatisés ?

Pourquoi faut-il que les jeunes générations se souviennent ? Ce n’est pas pour entretenir un culte morbide, ce n’aurait aucun sens – tout au contraire, c’est pour faire acquérir aux plus jeunes cet esprit civique, cet esprit critique- au sens propre du terme- cet esprit qui permet de vivre libre et de garder cette liberté chèrement acquise par ces soldats du 48ème RI.  Se souvenir de la guerre, pour mûrir une réflexion sur la paix et développer la notion de citoyenneté et de responsabilité.

ROLLAND Jean Paul 25 avril 2017

Bibliographie

  • L’invasion de 1940 dans le Nord-Pas de Calais d’Yves le Maner.
  • Les 9 jours de Dunkerque de David Divine (collection « J’ai lu »).
  • Juin 40 dans l’Ouest (Ouest France).

 

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