les tanneurs à guingamp

les tanneurs à guingamp

La tannerie est l’une des plus anciennes activités bretonnes (transformation de la peau en cuir) du fait de l’abondance de la matière première (les peaux) et de l’écorce de chêne qui, broyée, fournissait le tan.

Des moulins à tans (moulins Tanaff) sont signalés sur le Trieux, dès le XIVe siècle. Grandes consommatrices d’eau, les tanneries sont sur les bords de la rivière, de Rustang à Saint-Michel et Saint-Sauveur. En 1779 [1], 17 tanneurs ont traité 1.138 peaux de bœufs, 2.016 de vaches, 13.886 de veaux, 5.101 de moutons, 607 de chevaux, 55 de chèvres…

Que devint cette activité après 1789 ? Elle souffre, évidemment, des événements politiques et de leurs conséquences économiques et monétaires, surtout à partir de 1792 et 1793 : réquisition du bétail sur pied, donc diminution de la matière première ; baisse de main-d’œuvre (militaires et ouvriers requis) ; tracasseries envers les marchands-tanneurs soupçonnés de conserver leurs cuirs en fosse pour ne pas les livrer à la réquisition…

Cependant, la production de chaussures pour l’armée (ces soldats de l’an II, «l’âme sans épouvante et les pieds sans souliers»…) est une nécessité et les autorités durent s’en préoccuper. Un document est la preuve de ce souci, il est daté du 20 pluviôse an II et porte la signature de quatre membres du «comité de surveillance» de la municipalité de Guingamp : André, Penven, Rolland et Laurent Pivain. C’est une «Observation… sur la tannerie de Guingamp» et voici l’essentiel de ses remarques :

«Cette activité peut occuper beaucoup de bras ; située sur la rivière du Trieux, elle offre, par sa position, de grands avantages ; placée dans un point central pour le commerce maritime et la faculté de se procurer des cuirs verts, elle est à même d’être très utile à la République.

  1. II y a deux moulins à tan sur la rivière ;
  2. Quantité de bois pour la «pellure» à proximité ;
  3. Deux foires à Guingamp pour les peaux ;
  4. Des foires partout aux environs, comme à Lannion, Ploëzal, Quintin, Saint-Brieuc, Corlaix et Callac et toutes sont fortes pour cette denrée.

Outre cela, il n’y a point de tannerie à Corlay, Callac, Belle-Isle, Pontrieux, Tréguier et Lanvollon. Lannion et Châtelaudren ont quelques tanneries, mais on y tanne très peu de cuirs forts.

Autrefois (ajoute le texte), Guingamp faisait un commerce considérable de cuirs de toute espèce dans les cinq départements de la ci-devant province de Bretagne, même avec l’étranger par les peaux de vaches qui paissent en Portugal, en Espagne et à Bordeaux. Les cuirs forts passaient à Saint-Malo, Dinan et Nantes et tous les endroits où fournissent à présent les tanneurs de Lamballe.

C’est la régie [2] qui a provoqué la décadence de cette tannerie qui cherche à renaître et à restaurer son ancienne splendeur. Il faut, pour cet effet, surtout en ce moment, de l’huile pour perfectionner les ouvrages ; le tan est également fort rare :

// peut devenir abondant si le district prenait la précaution d’intimer à tous les habitants des campagnes d’écorcher les bois de chêne de la coupe qui va se faire et d’apporter incontinent l’écorce pour être réduite en tan. C’est le moyen de mettre les tanneries dans une activité si utile aux besoins du pays. »

Le comité de surveillance fit, en même temps, recenser les cuirs existants chez les tanneurs, mais aussi chez les bouchers, ceux-ci, en effet, procédaient eux-mêmes à l’abattage des bêtes de boucherie. On détermina ainsi plusieurs catégories selon le stade de préparation :

  •  du cuir vert qui n’a encore reçu aucune préparation ;
  • au cuir dans l’eau, dans la chaux, dans les cuves, dans les fosses ;

ce qui correspond aux principales étapes de la fabrication.

Elle était, à l’époque, fort longue, surtout pour les cuirs «forts», épais de 4 à 5 millimètres, et destinés aux semelles des chaussures.

Les peaux, après avoir été grattées, lavées, rasées, devaient séjourner dans des fosses ou des cuves avec des décoctions de tan (le tannin).

Le comité soupçonnait les tanneurs de garder les cuirs en fosses plus longtemps qu’il n’était nécessaire afin de retarder la livraison. Il pouvait, à cela, y avoir plusieurs raisons : le manque de zèle politique ou le prix peu élevé payé pour le cuir réquisitionné…

Les tanneurs chez lesquels a lieu ce contrôle sont, par ordre d’importance du nombre de peaux recensées chez eux :

  • Thomas Duchemin est, sans conteste, le plus important avec un total de 3 854 peaux à divers stades, dont 1 807 déjà tannées. Il a 26 ans et habite Saint-Michel
  • François Le Cocq (en 1796, il habitera sur le Vally) a, chez lui, 2.723 peaux, dont 139 tannées.
  • A la tannerie Le Brochen, on a compté 1.446 peaux.
  • Les frères Le Tinevez sont à Trotrieux et détiennent en tout 1.380 peaux.
  • Quant à Gallais, il occupe une place à part : il n’y a, chez lui, que des peaux de moutons, il est «mégissier» [3].
  • Les autres : René Marin, François Larsonneur, René Sanquer sont de moindre importance. Citons encore Marguerite Souvestre, descendante d’une ancienne fa­mille de tanneurs installée à Saint-Michel.

Quelle est la nature des peaux recensées ?

  • peaux de bœufs, vaches et «chevales» blancs …………………27
  • peaux de bœufs ……………………………………………………….. 280,5
  • peaux de vaches et génisses……………………………………. 1.217,5
  • peaux de cheval…………………………………………………………… 92
  • peaux de «vaux……………………………………………………….. 6.727
  • peaux de chèvres…………………………………………………………. 15
  • peaux de moutons …………………………………………………… 2.981
  • peaux de chiens…………………………………………………………… 19

donc un total de 11 359 peaux (compte tenu des demi-peaux !), ce qui suppose une zone de ramassage assez vaste et confirme la phrase selon laquelle il n’y a guère de tanneries dans un rayon de 30 kilomètres. Près d’un quart est déjà tanné, donc susceptible d’être immédiatement livré ; près de 3 000 sont encore de cuir vert ou au lavage.

C’est probablement à la suite de cette perquisition que des cuirs furent stockés chez Paul Guyomar. Dans le même temps, les cordonniers étaient tenus de fournir chacun deux paires de chaussures par décade pour l’armée.

Les bouchers

Au tableau des tanneurs est joint celui des bouchers et marchands de peaux chez lesquels on recense les peaux brutes après abattage.

Nous retrouvons, dans leur liste, les noms de famille déjà mentionnés au milieu du XVIIIe. Ces familles sont presque toutes installées dans la rue Montbareil ou à «Porzanquen», donc à proximité de l’eau et ont, pour la vente de la viande, des étals aux halles : les Menguy, les Hamon, Le Cocq (7), Le Floc’h (3), Le Cornec (2), Le Moal (3), Le Gars (2), Le Taconner (3), Turquis (2), Nicol (2), Rigolet, Langlais, mais aussi de nouveaux venus : les Corellou et les Moron (venus de Pommerit-le-Vicomte et Lanvollon).

Au total, on comptabilisera chez eux : 109 peaux de boeufs 354 peaux de chèvres 485 peaux de moutons 1 864 peaux de vaches 2 655 peaux de veaux (dont 400 furent réquisitionnées et dirigées vers Saint-Brieuc).

Evolution de la tannerie à Guingamp

Dans le registre de recensement de nivôse an IV, soit deux ans plus tard, on relève le nom de 10 tanneurs, les mêmes que ceux de l’an II, plus une douzaine d’ouvriers ou de garçons tanneurs, un sellier et 35 cordonniers. Certains tanneurs ont conservé, semble-t-il, une honnête aisance si l’on en juge par les logements qu’ils occupent : Le Cocq et Duchemin déclarent chacun disposer de 9 cheminées. Dans le rôle des patentes de l’an VII, il reste encore 9 tanneurs, mais seulement 11 cordonniers. Depuis 1797, de nombreux petits artisans ont obtenu des dégrèvements, voire des radiations du rôle des patentes du fait de la crise économique. La misère a multiplié les marchands de sabots au détriment des cordonniers.

En 1846, il y a 6 tanneries qui approvisionnent de nombreux selliers, bottiers, «corroyeux» [4] et cordonniers (deux ouvriers corroyeurs sont d’origine anglaise). Cette activité se maintient jusqu’à la fin du siècle sans qu’il y ait eu vraiment d’industrialisation. Mais le développement des chemins de fer ne manque pas d’avoir des conséquences sur l’approvisionnement des tanneries et leurs débouchés.

La seconde moitié du XIXe siècle voit arriver à Guingamp deux nouvelles familles de tanneurs : les Poullin et les Jaguin.

Les Poullin viennent de Pontrieux où est né Désiré Poullin en 1834 (son fils et ses deux filles naîtront à Guingamp). Le fils, né en 1873, prend la suite de son père. Leur tannerie est en aval de Guingamp, à «Pont-Ezer», mais leur magasin et leur domicile sont rue Saint-Yves où existent aussi un atelier et un séchoir (visible encore, après restauration, dans la cour du C.C.O.). Ils fournissent surtout des cuirs pour la bourrellerie, c’est-à-dire des cuirs assez fins…

La tannerie Jaguin après 1920

(Voir aussi Yves Jaguin).

Les Jaguin, eux, viennent de Bégard où ils sont déjà tanneurs. Auguste, né en 1873, s’installe le premier, s’implante bien localement, est élu au conseil municipal dès 1900. Il est d’abord associé à un autre tanneur, nommé Le Marchand. Son jeune frère, Yves Jaguin, le rejoint en 1911, il deviendra le patron de la tannerie de 1922 jusqu’à la fermeture en 1956, en collaboration avec son beau-frère Le Gac.

Ils assuraient la collecte des peaux de la région. Livrées à la tannerie, rue du Grand-Trotrieux, elles sont lavées, salées, entreposées, mais pas utilisées sur place. Le premier jeudi de chaque mois, elles sont expédiées à Rennes, aux Marchés de l’Ouest, pour êtres vendues à la foire aux peaux. En effet, le bétail de la région a des peaux trop minces pour la fabrication des cuirs forts dans laquelle s’est spécialisée la maison Jaguin. Pour celle-ci, les cuirs verts arrivent par chemin de fer, soit de France, soit de l’étranger (Italie et Suisse). Vers 1950, arrivaient les «madas» de Madagascar.

Les derniers moulins à tan de la région ayant disparu, la tannerie Jaguin fabriquait elle-même son tan : les écorces de chêne étaient livrées vers le début de l’été (on n’écorce les arbres qu’après la montée de la sève). Livrées en fagots, elles étaient happées par un broyeur mécanique, puis par une seconde machine, le «moulin», qui achevait la transformation en poudre fine, le tannin. Accumulé dans une cuve, remonté par une chaîne à godets, puis transporté par un tapis roulant, le tannin allait s’entasser dans des bacs en attendant d’être utilisé. Selon l’âge des chênes, la nature des terrains où ils avaient poussé, la qualité des tannins pouvait varier. On les utilise pour fabriquer des «jus» de concentration variable dans lesquels vont macérer les peaux.

La première opération, dite «ébourrage», consiste à débarrasser les peaux de la graisse, des débris de chair adhérant encore à leur face interne et des poils de la face externe. Cela se fait manuellement, à l’aide d’un instrument tranchant, la «faux», sur une sorte de billot assez semblable à un cheval d’arçon. Après 1945, la tannerie fut dotée d’une machine dite «écharneuse».

Les déchets mous et malodorants (on les appelle la «colle») sont sèches, entreposés et vendus à intervalles réguliers. Ces rognures, riches en gélatine, servaient à fabriquer de la colle forte. Les poils, lavés et sèches, étaient également vendus. On en expédiait un wagon de temps en temps.

Le tannage

1°) Le salage : est nécessaire en attendant de commencer le tannage des peaux, notamment pour celles que l’on a achetées et qu’on ne pourra pas tanner sur place. D’où vient ce sel ? C’est du sel dénaturé, dit «sel de coussin» : c’est le sel ayant servi à conserver les morues à bord des morutiers pendant les campagnes de pêche à Terre-Neuve ou en Islande.

2°) La basserie : les Groupons sont déposés dans une fosse avec des «jus» ou extraits de tannin pendant dix à quinze jours.

3°) Le refaisage : ensuite, ils sont empilés dans des cuves où alternent couche de tannin et couche de peau. Dans les premières cuves, ils restent trois mois. Le tannin étant alors épuisé, on reprend l’opération dans une deuxième cuve, encore trois mois, et puis une troisième phase identique. Il fallait environ un an pour obtenir un bon tannage de ces gros cuirs.

Au sortir de la troisième cuve, on fait une entaille pour vérifier si le cuir est bien tanné : si le milieu du cuir est encore clair, on reprend l’opération une quatrième fois.

L‘huile est parfois utilisée directement au tannage : les peaux ainsi traitées sont très souples, on les dit «chamoisées», ce ne peuvent être que des peaux légères de veau, chevreau, chèvre, daim, agneau ou mouton. Mais on huile aussi – et très abondamment – le cuir destiné à la fabrication des «bottes de mer» pour les marins de la grande pêche ; elles sont imprégnées d’huile pour mieux les imperméabiliser.

On peut aussi utiliser l’huile en plus petite quantité pour assouplir les cuirs, sauf ceux qui serviront à faire des semelles.

4°) Les découpes, collets, flancs, cuisses sont mis aussi à tremper dans un «jus», puis suspendus dans des cuves sur des barres parallèles qu’on appelait «balançoires». Il fallait, en effet, constamment agiter les peaux et remuer le liquide pour que le tannin ne se dépose pas au fond des cuves. Le tannin épuisé s’appelait «la tannée».

5°) le lissage : après un séjour en cuves, de durée variable selon l’épaisseur, ces peaux seront lissées par passage entre des cylindres et polies au marteau-pilon pour améliorer leur aspect.

Le séchage, la distribution

Les cuirs enfin tannés doivent sécher, cela se fait dans les séchoirs. Les plaques de cuir sont suspendues dans un perpétuel courant d’air grâce aux parois en lattes de bois semblables à nos anciennes persiennes. Selon la saison, le séchage durait plus ou moins longtemps. En hiver, il fallait prendre garde au gel qui risquait de durcir et rétrécir le cuir, le rendant impropre à la consommation.

Après un dernier polissage, les croupons tannés entraient en magasin. Ils y attendaient l’expédition sous surveillance constante (température, humidité…). Il pouvait y avoir 8 à 10 tonnes en attente. Pesés, emballés, à plat ou roulés dans de la serpillière, ils partaient pour la France ou l’étranger. L’armée était un des clients réguliers, achetant de grosses quantités et bénéficiant de prix spéciaux, mais client difficile, refusant la marchandise lorsque le cuir était estimé trop mince. Les découpes donnaient du cuir moins épais, dont une partie était vendue aux cordonniers ou selliers de Guingamp (à J. Deniel, par exemple, et au «maître-bottier» du 48e R.I.). Le cuir pour les tiges des chaussures venaient généralement de la région de Fougères.

C’était là l’essentiel de la fabrication de la tannerie Jaguin, mais on vendait aussi du cuir fin noir et même, pour rendre service à quelques clients, des peaux de lapin traitées à l’alun.

La mécanisation progressive (écharneuse, marteau-pilon…) avait posé le problème de l’énergie : celle-ci était fournie par une machine à vapeur. Pendant à peu près la moitié de l’année, le combustible était la tannée. La combustion était facilitée par la construction d’une grande cheminée haute de 25 mètres qui avait été achetée à la minoterie Goubin. Le reste de l’année, les machines – à partir de 1923 – étaient branchées sur le réseau électrique.

Entre les années 1925 et 1940, la tannerie fonctionne à plein rendement, employant de 22 à 25 ouvriers. En 1935, les bâtiments furent refaits et surélevés. La proximité du Trieux facilitait toutes les opérations préparatoires, fournissait l’eau pour les «jus».

Les eaux utilisées partaient directement à la rivière. Les odeurs venaient simplement s’ajouter à celles de l’usine à gaz située juste en face, de l’autre côté du Trieux. Laquelle empestait le plus ? Les vents d’ouest rabattaient le tout sur le quartier de Trotrieux, mais épargnaient le centre ville, perché au-dessus du faubourg.

En 1943, la tannerie Prigent, de Lannion, et la tannerie Ruault, de Quintin, furent réunies à l’usine Jaguin-Le Gac, de Guingamp. Mais les techniques de fabrication avaient évolué. Après la guerre, il eut fallu modifier complètement les installations : désormais de nouveaux procédés permettaient de tanner en quelques jours.

La tannerie fut fermée. Des installations, il ne reste qu’un séchoir en mauvais état, à gauche de la maison d’habitation, et le magasin de stockage et d’expédition des cuirs, à droite.

Le tan

C’est, de toute évidence, le produit essentiel. Le tannin est une substance qui existe dans les écorces de nombreux arbres. Certains, originaires des pays tropicaux, en contiennent jusqu’à 30 ou 40 %. Dans nos régions, on utilise celui que contient l’écorce de chêne, la teneur étant seulement d’environ 10 %. Une petite quantité est achetée à Le Marchand qui a un moulin à tan à Pont-Ezer.

Le grossiste des cordonniers

Et pourtant… à cette activité déjà absorbante, il en joint une autre non moins importante. Fournisseur de cuir aux cordonniers de Guingamp et des environs, il est devenu leur fournisseur pour tout ce dont ils ont besoin.

Et des cordonniers, il y en a ! Entre 1900 et 1919, on en compte 25 installés à Guingamp et dans les communes périphériques.

A Guingamp :

  • André, Desbois
  • Duigou, Dumont : à Rustang
  • Ellien : à Castel-Pic
  • Fourdrilis, Helen fils, Jégou : rue de la Pompe
  • Joncour père : rue de la Trinité
  • Joncour fils : rue de Tréguier
  • Le Bourhis, Lenoir : rue des Salles
  • Montjoie : à Saint-Jean
  • Queillé, Auguste : rue Notre-Dame
  • Radenen, Roz

Plus les «maîtres-bottiers» du régiment et

  • les selliers Lanrivain et Deniel
  • Helen père : Pabu
  • Liorzou : à Saint-Jean
  • Collin : à Plouisy
  • Moisan : à Ploumagoar
  • Daniel et Guévellou : à Saint-Agathon

[1] Source : article de l’abbé Dobet in «Journal de Guingamp» (15.04.1961).

[2] Système de perception des impôts par des fonctionnaires du roi.

[3] Ses peaux ne sont pas traitées par le tan, mais par des bains d’alun

[4] Corroyer le cuir : l’apprêter.

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