Yves le Magoarou
Voir l’article sur l’explosion de la caserne : clic ici
Yves Magoarou : il avait 20ans, il demeurait à Pen-an-Croas-Hent en Grâces-Guingamp.
Il accompli seul un des sabotages les plus spectaculaires du département.
Le 20 avril 1944 (jour de l’anniversaire de Hitler), il pénètre grâce à la complicité d’un Polonais enrôlé dans l’armée d’occupation allemande à l’intérieur des sous-sols du bâtiment central de la caserne de La Tour D’auvergne qui abritait un important stock de munitions, il y déposa des explosifs fournis par le maquis FTPF de Plouisy.
Une fois son travail de pose des engins explosifs terminé, il eut toutes les difficultés à s’extraire de ces sous-sols, puis il partit tranquillement chez lui d’où il assista à un feu d’artifice des plus spectaculaires provoquant la destruction du bâtiment central dont il ne restera que les murs, et entraînera la mort de nombreux soldats de l’armée allemande.
Le bâtiment fut par la suite rasé.
Les dégâts furent estimés par les Allemands à 20 millions.
Yves Marie LE MAGOAROU devait trouver la mort en combattant sur le front de Lorient au Pont de Nostang, atteint d’une balle en plein front le 27 décembre 1944.
Un petit obélisque fut érigé pour rendre hommage à l’acte de bravoure effectué par ce jeune soldat.
En 1959, le chef de bataillon Pochat voulut changer cet obélisque par un petit dolmen qui symboliquement se rapproche plus de la devise du 48ème RI, « Dur Comme un Roc ».
Ce dolmen fut monté par deux hommes :
- Pierre Piolet, mécanicien au garage Kerambrun à Guingamp, emprunta la dépanneuse de ce garage afin d’aller prélever trois roches brutes, à l’aide du treuil. Ces roches furent arrachées à la colline, sur la route de Bourbriac, au niveau de Pont Caffin (au-dessus station de pompage d’eau brute). Le transport fut assuré par un camion militaire de la caserne la Tour d’Auvergne.
- Louis Thomas, de Ploumagoar, maçon de profession, effectuait son service militaire à ce moment-là. Il fut désigné pour monter ce petit dolmen.