Saint-Sauveur

Saint-Sauveur

En 1467 existe, déjà depuis trois siècles (1123), l’église entourée de son cimetière, un moulin du Prieur : ici, Saint-Mélaine de Rennes avait implanté une « abbaye », mais le peu de ressources avait conduit à la rétrograder en prieuré, il ne fut « desservi que par un vicaire à la portion congrue ». L’église romane ne fut guère entretenue et tomba en ruines au début du XIXe siècle. Elle fut rasée.

saint-sauveurC’est l’origine de la place Saint- Sauveur.

Il faut dire que ce petit bourg, n’était guère desservi… On y signale sept maisons au XVe siècle avec des cens allant de 4 à 10 sols… Bordé par le Trieux, il a deux moulins : celui du prieur (Traouzac’h), celui de Saint-Sauveur (celui de la Tourelle était le moulin des seigneurs du Roudourou). On signale le « four », et nous avons encore la rue du Four… Le quartier ne se développa guère : quelques lavoirs, surtout des jardins, parfois inondés… À la Révolution, ce fut la « rue des Jardins ».

En réalité, la population à partir du XVIIe siècle s’installe plutôt dans la rue de Tréguier située au-dessus : accès aux autres moulins, route de Plouisy. À Pont-Ezer, l’un des moulins est à tan (moulin Tanaff). Dans le recensement de l’an IV, on ne trouve même pas le nom de « rue ou place Saint-Sauveur » mais seulement la « rue de Tréguier » : à gauche, les meuniers, les nombreux jardiniers, quelques tisserands et filandiers comme dans tous les faubourgs pauvres, des journaliers, un tourneur, un chaudronnier, des charpentiers de moulin ; en tout, 86 personnes auxquelles s’ajoutent celles du village de Kerfant et, retour vers le bas de la place : boulangers, couvreurs, aubergistes, un vitrier, un cordonnier. Total, 241 habitants. On revient par la rue du Pot-d’Argent au bas dela place ; au passage : Bernard Marie Mauviel et sa famille, cinq enfants. Il sera le premier sous-préfet de Guingamp. La dernière maison est celle d’Yves le Roy (Kerderrien), ancien priseur de la ville.

moulin libertéLe moulin du prieur est devenu le moulin de la Liberté. L’abbé Urvoy, fils des meuniers, fut une des victimes des massacres de septembre à Paris en 1792.

Au XXe siècle, la rue de Tréguier verra s’installer la fonderie Jamtel et la brasserie Haslin.

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