Route de Pontrieux

Route de Pontrieux

pontrieux278Au carrefour des rues de l’Aqueduc à gauche et des Lutins à droite. Il y un siècle, les terrains devenus le quartier de Kergoz sont encore vierges de toute construction.

 

L’endroit visité cette semaine n’a qu’une courte histoire. Nous nous trouvons sur la route qui se dirige vers Pontrieux, au carrefour des rues de l’Aqueduc à gauche et des Lutins à droite. Après avoir traversé le vallon, encaissé à cet endroit, du ruisseau des Lutins sur un remblai de plusieurs mètres de hauteur, la route entre dans la commune de Pabu et amorce un virage à gauche. À l’arrière-plan, les terrains devenus le quartier de Kergoz sont encore vierges de toute construction.

Ouverte à la fin du XIXe siècle de longues années après les premiers projets établis en 1852, la route départementale n° 5 permit d’éviter le passage obligatoire de la rude côte de Montbareil en direction de Pontrieux et Tréguier, ports vers lesquels le trafic devenait de plus en plus intense. La suppression des remparts et des douves permettait un nouvel accès de ce côté vers le centre de la ville mais d’autres obstacles : il fallait traverser le jardin du couvent des Sœurs de la Croix qui consentirent à céder une bande de terrain en limite de leur propriété. En outre, le tracé de la route coupait la conduite de l’aqueduc et on dut créer une nouvelle alimentation pour la fontaine de la place du Centre.

Entre-deux-guerres, la rue Pétain

Aujourd’hui encore son aspect d’origine. Il était occupé, il y a un siècle, par M. Tarnat qui y tenait un entrepôt de tabac. Il était suivi au 19 par les écuries d’Ernest Chareton-Droniou, riche commerçant en gros, qui habitait en face et pose avec son épouse. Leur grande villa « Les Lutins », est maintenant à l’abandon, dans son immense parc. Au n° 21 habitait un autre Chareton, Emile.

Au premier plan, à droite, un épais rideau d’arbres cache un bâtiment militaire un peu en recul : le mess des officiers. Après le départ du 48° RI, il hébergera un service des impôts, la recette des finances. Reconstruit voici une vingtaine d’années, la suppression de la Trésorerie entraînera sa fermeture et sa vente par l’État à un établissement privé.

Au début des années 20, quand plusieurs rues reçurent des noms évoquant les faits d’armes et les héros de la Grande Guerre, la route de Pontrieux devint rue du Maréchal-Pétain, dénomination perdue à la Libération au profit de celle d’un nouveau vainqueur : le général de Gaulle.

Jacques DUCHEMIN,
pour les Amis du patrimoine
du Pays de Guingamp.

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