Les Mess
Le Cercle-mess des Officiers
Dès juillet 1875 le major du 48ème souligne la nécessité de prévoir un « cercle-mess » destiné à servir de restaurant aux officiers célibataires, de café et de cercle à l’ensemble des officiers. On peut escompter la présence de 40 célibataires et de 30 officiers mariés. Il devrait comprendre une salle servant de salle à manger et de café, une bibliothèque pouvant être utilisée comme salle de conférences et une petite cour plantée d’arbres, pour l’été.
On pense d’abord à implanter ce mess à proximité de la caserne, dans le quartier Saint Michel. Puis la municipalité proposa un terrain lui appartenant à l’angle de la venelle des lutins et de la rue de Pontrieux. La proposition fut agrée et le mess construit. Après 1880 le peintre néo-impressionniste, Maximilien LUCE, en garnison à Guingamp, décora de fresques les murs de l’une des salles.
Ce bâtiment devint pendant la guerre 1914-18, le Foyer du soldat, puis redevint Mess des officiers jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Après suppression de la garnison il devint vacant. D’après la convention signée en 1878, les bâtiments revenaient à la ville. Celle-ci y installa un certain nombre d’associations en peine de locaux : l’UFF, les Eclaireurs, l’UJRF et même en Avant.
En 1956, l’administration des finances obtient. L’ensemble des bâtiments où elle installe la Recette des finances.
Le Mess des sous-officiers
Bâtiment central sur cette photo, est devenu le dépôt d’essence et de munitions.
Le 20 Avril 1944, un jeune guingampais de vingt ans, Yves Le Magoarou qui s’était fait embaucher comme ouvrier civil à la caserne, décide de fêter l’anniversaire d’Hitler à sa façon.
« Il subtilise les clés, escalade le mur traverse la cour au milieu des groupes de soldats allemand entre dans le bâtiment central et place trois charges de plastic entre les fûts d’essence et les caisses de munitions.
L’explosion a lieu à minuit vingt que se produit la première explosion. Les balles, les grenades et les obus vont sauter pendant 12 heures.
Yves Le Magoarou est mortellement bléssé en décembre 1944 près de Lorient, une plaque souvenir est posée dans la cour de l’ancienne caserne. »
Récit de Pierre THOAMAS