Églises et Monastères à Guingamp du Xe au début du XXe siècle
Nous n’avons aucune indication écrite sur l’origine des premiers édifices religieux à Guingamp.
Les paroisses en résumé
Dès le début de l’urbanisation, apparaissent plusieurs paroisses bien identifiées. L’église Notre-Dame est celle du «castrum» mais, dans les faubourgs, existent la petite église Saint-Martin, sur la route de Lanvollon ; La Trinité et Saint-Sauveur ; Montbareil avait ses monastères ainsi que Sainte-Croix, au sud. Sur la rive gauche du Trieux, se développe l’active et peuplée paroisse Saint-Michel, située sur le territoire de Plouisy et qui ne sera intégrée à l’administration guingampaise qu’après la Révolution.
Chacune de ces paroisses formait une entité religieuse et humaine ayant parfois des activités économiques spécifiques : à Sainte-Croix, le textile ; à Saint-Sauveur, les moulins et les jardins ; à Saint-Michel, les tanneurs et les lavandières. Chacune avait ses registres de naissances, mariages et décès. Montbareil et Saint-Martin perdirent assez tôt leur qualité de paroisse. Nous verrons que l’ex-église Saint-Martin devint la chapelle des Jacobins de Sainte-Anne. Privée de ses couvents, Montbareil fut rattaché à Notre-Dame.
Les églises Saint-Sauveur et La Trinité ainsi que celle de Saint-Michel n’étaient plus en très bon état à la fin du XVIIIe siècle et auraient nécessité d’importantes réparations.
La Révolution va leur être fatale : peu à peu, elles sont fermées au culte catholique et servent d’entrepôt à moins qu’on y héberge les convois de forçats en route vers le bagne de Brest. Sous le régime du Concordat, une seule paroisse est maintenue : celle de Notre-Dame qui absorbe toutes les anciennes paroisses. On juge alors inutile d’entretenir les églises désaffectées. Abandonnées aussi par le Curé et la Fabrique, elles vont être démolies. L’emplacement de l’église de La Trinité fait partie, actuellement, du cimetière du même nom. La place Saint-Sauveur couvre l’emplacement de l’église et du cimetière Saint-Sauveur, c’est la même situation à Saint-Michel : des anciennes paroisses, il ne demeure que les noms.
En plus des églises paroissiales, on comptait aussi de nombreuses chapelles. La plus ancienne était celle de Saint-Léonard perchée, depuis le XIe siècle, sur le versant de Castel-Pic. Rebâtie déjà par Charles de Blois, elle tombait en ruines au début du XIXe siècle, la reconstruction fut effectuée en partie grâce à des matériaux provenant de la démolition de l’église Saint-Sauveur. Bien qu’elle ait perdu son aspect extérieur primitif, elle conserve les quatre arcades romanes de son transept. Elle est actuellement l’objet d’un travail de restauration grâce à une association de bénévoles et à l’aide de la municipalité.
A Rochefort, un petit oratoire était perché sur un socle rocheux face au moulin des Salles. Il était rattaché, pour le service du culte, à l’abbaye de Sainte-Croix. Il a disparu au XIXe siècle.
Ce fut aussi le cas de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle où, selon la tradition, les condamnés passaient leur dernière nuit, rue de Porz-Anquen (Anken ou de l’Angoisse), sur la route du Gibet (Parc Justice)… Elle fut démolie lors d’un aménagement de la voirie : il n’en subsiste que des fragments de retable abrités aujourd’hui dans l’abside de l’église Notre-Dame.
Premières paroisses, première Abbaye.
II semble que la première paroisse s’installe alors sur le plateau, au nord de la motte du comte d’Avaugour, à la fin du Xe ou au début du XIe siècle, autour du prieuré de la Trinité. Environ un siècle plus tard, sous Étienne comte de Tréguier puis seigneur de Penthièvre, des documents écrits attestent l’existence, dans le château seigneurial, d’une chapelle dédiée à saint Denys. Déjà existe aussi probablement la chapelle romane de saint-Léonard.
En 1121, est édifié le prieuré bénédictin de Saint-Sauveur qui devint abbaye deux ans plus tard et, en 1134, c’est la fondation de Sainte-Croix où s’installent les chanoines réguliers de saint Augustin. Ces deux abbayes eurent des débuts difficiles. La première, faute de moyens financiers, tomba en ruines très vite, devint prieuré dès 1151 en rendant le départ définitif des religieux avant la fin du XIIe siècle : Saint-Sauveur, bien que son titulaire, comme celui de la Trinité, continue à porter le titre de Prieur, n’est plus qu’une petite église paroissiale de faubourg. Quant à Sainte-Croix, elle connut sous le comte Henri, successeur d’Étienne, une période fort agitée : Il y installa une abbesse et des religieuses dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles ignoraient les vœux monastiques. Mais avant la fin du siècle, tout était rentré dans l’ordre et les Augustins revenus.
Cependant l’édifice religieux le plus imposant, mentionné dans une charte du duc Conan IV, était l’église Sainte Marie : au XIIe siècle c’était un vaste édifice roman comme en témoignent ses derniers vestiges, les grandes arcades enchâssées dans les piliers de la croisée du transept de la basilique actuelle. Nous touchons là aux origines, peu précises mais sûrement très anciennes, d’un culte marial à Guingamp. Peut-être la première église construite à cet emplacement fût-elle dédiée à saints Pierre et Paul, le culte marial étant plus précisément localisé dans un petit Oratoire extérieur, lui-même peut-être édifié sur une ancienne crypte, comme à Chartres ? Ou bien un autel de l’église était-il consacré, à la Vierge ? Toujours est-il que dès le milieu du XIIe siècle, le culte marial a pris le pas sur les autres et que l’église est connue sous le nom de Sainte-Marie de Guingamp. On disait aussi Notre-Dame du Halgoët, ce qui pourrait signifier soit « Notre Dame de sous-terre » (cf. la crypte…), soit « Notre Dame de bois creux » (statue façonnée à partir d’un tronc d’arbre creux…)
Ce sanctuaire, déjà lieu réputé de pèlerinage, victime comme beaucoup d’autres de dimensions trop ambitieuses, s’écroula presque en totalité, vraisemblablement au début du XIIIe siècle. On entreprit aussitôt de le remplacer par un édifice encore plus vaste dont le chantier allait s’étaler sur le XIIIe et XIVe siècle avant d’en voir l’achèvement. Ce bel édifice ogival subsiste, aux deux tiers, dans l’église actuelle. Dans un « porche » extérieur, sur la façade nord ; la statue de Notre-Dame est exposée à la vénération des pèlerins dont les offrandes ont largement contribué à financer la construction. Au XVe siècle, la renommée du pèlerinage est telle qu’on agrandit l’édifice d’un déambulatoire dont les fenêtres flamboyantes s’ornèrent de verrières dues au maître Pierre du Moulin.
Nouveaux Monastères et Chapelles
Mais revenons sur nos pas car nous n’avons pas épuisé le XIIIe siècle : il a sans doute vu se construire l’église du faubourg saint- Michel ; ce n’était qu’une « trêve » de la paroisse de Plouisy, mais elle prit vite de l’importance et, à certaines périodes au moins, le recteur y résidait plutôt que dans la paroisse-mère. Deux nouveaux monastères aussi se sont fondés à Guingamp au XIIIe siècle. En 1283, des moines Franciscains ou Cordeliers s’installent hors les murs, près de la porte de la Fontaine, au pied du coteau de Montbareil. Ils bénéficièrent constamment de la protection des ducs de Penthièvre qui en firent leur petit Saint-Denis, c’est-à-dire qu’ils y furent presque tous «ensépulturés » y compris, en 1364, le pieux duc Charles de Blois.
Pratiquement à la même époque, en 1284, un autre couvent de religieux se construisit lui aussi au départ de la rude montée de la route de Pontrieux, mais sur la droite ; il accueillera des frères Dominicains connus aussi sous le nom de Jacobins. Pas d’abbayes bénédictines dans la ville ou ses faubourgs, mais deux abbayes cisterciennes voisines, Bégard et Coat Malouen y possédaient des immeubles et des écoles, l’une proche de l’église Notre-Dame, s’appelait « la petite abbaye ».
A la fin du XIVe siècle donc, cinq églises paroissiales : Notre-Dame pour la ville close, (on dit plutôt : Sainte-Marie), la Trinité, Saint-Sauveur, Saint-Michel, et la petite paroisse de Saint-Martin, pour les faubourgs. Plus les chapelles des trois couvents d’hommes, Sainte-Croix, les Cordeliers, les Jacobins ; la chapelle Saint-Léonard restaurée grâce aux libéralités de Charles de Blois ; celle de Notre-Dame de la Délivrance, près de l’Hôtel-Dieu, construit par le même, en bordure de la rue Porz-Maria non loin de la porte de Rennes ; n’oublions pas la chapelle Saint-Yves vers le milieu de la rue des Febvres, ni la chapelle Saint-Nicolas au-delà de la porte de Rennes, ni celles des deux léproseries, la Madeleine et la Palestine, ni Notre-Dame de Rochefort sur la route de Sainte Croix, ni sans doute Noire Dame de bonne Nouvelle ou de Porz Anquen…
Ruines et reconstruction
Le tout pour une population qui avec les faubourgs, ne dépasse pas 4000 âmes. Les dits faubourgs particulièrement exposés en cas de guerre : la même année 1345, pendant la guerre de succession de Bretagne, préface de la guerre de Cent ans, vit incendier les églises Saint-Sauveur et Saint-Michel..: il fallut reconstruire, la paix revenue. Une longue période de paix, un siècle, fut propice aux bâtisseurs et au XVe siècle, Guingamp fut un temps résidence du futur duc Pierre II et de sa femme, Françoise d’Amboise, ce qui ne pût être que profitable à la cité.
Il fallut bientôt songer à reconstruire aussi l’église Notre-Dame, du moins en partie : achevée peut-être hâtivement, l’angle sud-ouest s’écroula en 1535, comme le rappelle l’inscription à la base de la Tour des cloches ou « Tour plate ». Moins de deux ans plus tard, commençait la reconstruction confiée au maître d’œuvre Jean Le Moal.
Il adopta résolument le nouveau style architectural et, créateur de « l’école de Guingamp », accola à ce qui restait de l’ensemble du moyen-âge, une partie Renaissance qui le complétait harmonieusement malgré les inévitables contrastes, surtout sensibles sur la façade ouest où la tour de l’horloge, du XIIIe côtoie le portail de Jean Le Moal ; et dans la nef principale où à droite et à gauche, les deux styles s’opposent.
La fin du XVIe siècle vit renaître la guerre et pendant le conflit de la Ligue, en 1591, lors d’un dernier siège, les « deux monastères situés près de la porte de Montbareil » furent incendiés. Jacobins et Cordeliers se réfugièrent à Sainte-Croix, on sauva de justesse les reliques de Charles de Blois et seul le nom de « Terre Sainte » a rappelé jusqu’à ces derrières années qu’en cet endroit avaient reposé les restes de pieux et hauts personnages. La chapelle Saint Sébastien édifice vers la fin du XVIe siècle honore la mémoire de Sébastien de Luxembourg, seigneur de Penthièvre, elle servira d’église paroissiale au faubourg Saint-Michel lorsque, vers 1780, l’église patronale tombera en ruines.
Nous nous retrouvons donc au début du XVIIe siècle avec le même nombre d’églises paroissiales, le même nombre de chapelles : Saint Sébastien en plus mais sans doute la Madeleine en moins… et deux monastères en ruines.
Deux siècle de paix
Mais en Bretagne comme ailleurs, les effets de la Reforme catholique vont se faire sentir au XVIIe siècle et les ordres religieux multiplier les fondations. L’alarme passée ; Jacobins et Cordeliers vont quitter l’asile momentané de Sainte-Croix. Les Jacobins partent les premiers en 1597, le vieux manoir du Penquer étant mis à leur disposition. Mais dès 1615, ils devront déloger, le propriétaire installant à leur place des Capucins. Nos Jacobins resteront aux alentours puisqu’ils construiront alors le monastère Sainte Anne. Quant aux Cordeliers, ils quittent la ville et vont construire aussi, mais à Grâces près de l’église qui, vers 1606, a recueilli les reliques de Charles de Blois. Les Augustins, eux, quitteront définitivement Sainte Croix en 1635 ; ils y seront remplacés par des prêtres séculiers, chanoines ou chapelains, .placés sous la sauvegarde du Roi Louis XIII, comme en témoigne l’inscription gravée- à l’entrée des bâtiments. Une lente décadence va se poursuivre avant la disparition à l’époque révolutionnaire.
Mais nous n’en sommes pas là ; il nous faut installer nos moniales. Ce furent d’abord, en 1625, intramuros, les Carmélites : on leur donna divers terrains et bâtiments, dont la chapelle-Saint Yves et elles aménagèrent cet espace en Carmel. Elles ne furent jamais très nombreuses, en 1790, elles étaient 17.
En 1654, ce sont les religieuses le Ursulines qui reconstruisent leur monastère et leur chapelle Saint Joseph dans le quartier de la Trinité ; elles-y ouvriront une école pour jeunes filles.
L’année 1676 vit arriver, venant de Tréguier, des religieuses Augustines Hospitalières. Le monastère, la chapelle seront édifiés, en un quart de siècle environ au-delà des remparts, au nord de la porte de Rennes. Les religieuses y resteront, sauf la période révolutionnaire, jusqu’au début du XXe siècle. En 1677, sur les ruines de l’ancien couvent des Jacobins commencent à s’élever les bâtiments des Dames de la Charité du Refuge ; les murs de clôture seront achevés en 1685.
Au XVIIIe siècle, pas de nouvelles constructions d’églises ou de couvents ; si l’on semble négliger un peu les églises des faubourgs, ce sont au contraire, au centre-ville, des travaux incessants d’entretien ou d’embellissement : construction d’un nouveau presbytère, réparations à la Tour « pointue », déplacement des fonts baptismaux, consolidation de la tour de l’Horloge…
La bourrasque révolutionnaire
A la veille de la Révolution, une réelle désaffection se fait jour à l’égard des ordres religieux et surtout des Monastères d’hommes. Dans leurs cahiers leurs doléances, les faubourgs de Saint-Sauveur, la Trinité et Sainte-Croix, en réclameront la suppression, les biens confisqués devant aider à combler le déficit du trésor royal. Trois séries d’événements vont successivement se produire à partir de 1789 :
Tous les monastères deviennent biens nationaux, les objets du culte, ornements, les cloches seront saisis après inventaire les occupants et occupantes seront ; sous la terreur, emprisonnés au Carmel pour les hommes, là seront également détenus tous les prêtres réfractaires du district, au couvent de Montbareil pour les femmes). Les bâtiments restés disponibles furent vendus ou transformés en magasins.
En conséquence de la réorganisation des paroisses selon le découpage des nouvelles municipalités, il n’y a plus que la paroisse Notre-Dame. L’église Si-Michel était déjà inutilisable, Saint-Sauveur et La Trinité prennent le même chemin faute d’entretien. Le clergé constitutionnel ou jureur est élu.
Au troisième stade, en 1793, C’est la déchristianisation ????
Les célébrations du décadi sont vivement encouragées par la Société populaire locale : il faudrait qu’elles attirent la foule et surtout la jeunesse par des divertissements gratuits : mais qui paiera les violons ? Ces beaux projets se heurtent d’ailleurs, sinon à une résistance active, au moins à une certaine inertie ; pour stimuler les enthousiasmes détaillants on ouvre un registre afin d’y noter « ceux qui affecteraient de consacrer encore au ci-devant dimanche un temps qui appartient exclusivement à la Patrie ».
A vrai dire, une autre raison contribuait peut-être à tenir les citoyens dans une prudente réserve : dans les tours du « Temple » sont entreposées des poudres et on y stocke aussi des foins, ce qui risque de devenir fort dangereux…
A partir de 1795, l’église Notre-Dame est partiellement et avec des périodes d’interruption dues aux remous politiques rendue au culte catholique. Bientôt, les avis officiels seront tus à nouveau à la grand’ messe même si la municipalité sourcilleuse fait abattre dans les 24 heures « des signes particulière de culte » élevés à Montbareil, Sainte-Croix ; et Trotrieux
Pendant encore quelques années les cérémonies religieuses (sans cloches) alternent avec les « Pompes » civiques et nationales célébrant la Reconnaissance, la Vieillesse, la Souveraineté du Peuple, et bientôt la paix de Bonaparte. Le concordat de 1801 rétablit le culte public et de grandes fêtes marquèrent en 1805 le rétablissement du Pardon. Cependant une seule paroisse était rétablie, que devenaient les anciens lieux de culte ?
Le XIXe siècle
Saint-Michel s’est effondrée, Saint-Sauveur, La Trinité laissées sans entretien seront démolies, la chapelle de Sainte-Croix tombe en ruines et la chapelle des Ursulines reste désaffectée. Le monastère des Religieuses Hospitalières retrouve ses occupantes nécessaires à un fonctionnement correct de l’Hôpital, mais il faudra attendre 1820 pour voir à nouveau des « Dames religieuses » à Montbareil. L’enclos des Carmélites continue à abriter la prison jusqu’à la construction de la nouvelle maison d’arrêt en 1834 l’ensemble, terrains et bâtiments, sera loti et vendu ; deux noms de rues, rue Saint-Yves et rue des Carmélites, servent ici de témoignage. Il en sera bientôt de même pour Saint-Martin, Sainte-Anne, les Capucins, la Palestine… Par contre, l’ouverture progressive d’écoles primaires et secondaires allait provoquer l’arrivée de nouveaux ordres religieux. Les garçons pouvaient depuis 1820, fréquenter l’école des Frères de l’Instruction chrétienne de J.M. de Lamennais ; après bien des péripéties, ils s’installèrent dans de vastes bâtiments neufs construits sur les Cantons. En 1834, sur l’emplacement de l’ancien château, fut édifiée une école primaire de filles confiée aux sœurs de la Sagesse.
Pendant tout le XIXe siècle, des travaux de restauration indispensables : porche, voûtes, chapelles de transept… ou d’embellissement parfois discutables sont menés à l’église Notre-Dame, dotée aussi de nouvelles cloches, la plupart des anciennes ayant été réquisitionnées sous la Terreur ; on mit aussi en place de nouvelles orgues mais en conservant le buffet sculpté du XVIIe siècle.
C’est donc dans un cadre renouvelé que se déroulèrent les grandes célébrations dont la plus fastueuse fut, en 1857, le couronnement solennel de la statue de Notre-Dame de Bon Secours.
A Sainte-Croix, la nouvelle chapelle Saint-Joseph est bénie en 1871 par l’évêque de Saint-Brieuc. Au début du XXe siècle le monastère des Augustines sera transféré près du Nouvel Hôpital, les bâtiments seront affectés à L’École Primaire Supérieure de Garçons ; dans l’ancien couvent des Capucins, après bien d’autres utilisations, était installée depuis 1869, l’Institution libre Notre-Dame.
Actuellement, alors que s’est ouvert le dernier quart du XXe siècle, les édifices religieux des temps passés constituent l’essentiel de notre patrimoine monumental, même si certains d’entre eux ont perdu leur destination première. Ils témoignent d’une époque qui sut associer la ferveur spirituelle et la réussite esthétique. Souhaitons en autant à nos urbanistes contemporains, pour notre satisfaction et celle de tous ceux qui déambuleront dans quelques siècles dans les rues de notre vieille cité.
Simmone Toulet
Sources : Histoire de Guingamp du chanoine Dobet et Archives municipales