Ouverture d’un caveau funéraire
Ouverture d’un caveau funéraire à l’église Notre-Dame de Bon Secours en 1888 à Guingamp.
Le samedi 22/09/1888 à 4 heures de l’après-midi en procédant à la réparation du parquet du chœur de l’église Notre-Dame de Bon Secours de Guingamp, on y a découvert un caveau funéraire.
Ce caveau est placé au milieu du chœur en face et en avant des marches du grand autel ; il était recouvert de longues pierres brutes, au dessus desquelles reposait un ancien carrelage, remplacé par le parquet dont la réparation se fait en ce moment.
Sept marches de 0,35 cm environ chacune permettent de descendre dans le caveau, où on entre par ne baie en plein centre, de 1m25 de haut sur 70cm de large ; le caveau est voûté en plein centre, formé de pierres de taille bien travaillées et cimentées ; il a 2m70 d’aire en carré, 2 mètres sous clef de voûte, la courbure et la voûte commence 60 cm du sol, et l’aire du caveau sans dallage est formé d’une couche de sable. Il n’existe dans ce caveau, ni saillie, ni mouture, ni écusson ; il n’y a pas été trouvé de bijou.
À gauche de l’entrée, reposant directement sur le sol sans trace de cercueil de bois ou de plomb se trouve un squelette entier, mesurant 1m58 de long et embaumé, comme une momie, la tête faisant face à l’autel. Monsieur le docteur Duthoya, président du conseil de fabrique y reconnaît le squelette d’une femme.
Le procédé d’embaumement semble avoir été celui en usage dans le 16 et 17ème siècles ; le squelette est encore entouré, autour du thorax et du bassin de l’enduit noirâtre formé par la matière de l’embaumement, parmi lesquelles on reconnaît le soin des plantes aromatiques,de l’étoupe, agglutiné par de l’huile de térébenthine, du baume de styrax et les poudres anti putrescibles ; les bras tout ligaturés avec le corps qui est recouvert d’un linceul de toile commune ; le linceul a disparu autour de la tête et des membres inférieurs qui ne sont plus entourés que d’une poussière noire.
Dans la partie droite du caveau se trouve deux cranes et des ossements éparpillés, provenant de deux squelettes d’hommes ; l’un des cranes estscié comme pour un embaumement ou une autopsie, l’autre est intact, le fémur s’y trouvant mesure 47 cm, ce qui suppose une taille de 1m88, parmi les ossements se trouve un ? Ayant dû appartenir à un enfant de 3 ans, sans autres vestiges d’un corps d’enfant.
Sous les ossements d’hommes se trouvait quatre pierres plates longue de 35cm, larges et 10cm et hautes de 5cm environ, quelques autres plus petites et plus irrégulières, des débris de pieds de tréteau en bois qui a du servir à emporter les corps, et quelques petits morceaux de fibres sans forme déterminée. Les titres de la fabrique ne referment aucune indication relative à un caveau dont l’histoire de Guingamp par Monsieur Ropartz ne mentionne pas l’existence ni l’abbé Kersulguen dans son ouvrage sur Guingamp.
L’écho des Cotes-du-Nord.
Samedi 29/09/1888
Transcription Jérôme Caouën
Pour mieux connaître l’histoire des personnages dont les restes reposent aujourd’hui en cette tombe, il est indispensable de commencer par parler du couvent des Cordeliers auquel cette histoire est liée.
Les Cordeliers[1] arrivèrent à Guingamp le 4 octobre 1283 et s’établir en dehors de la ville close, dans le quartier de Montbareil, sur un terrain situé sur le bord des fossés, entre la porte de la Fontaine (située, alors, rue de la Pompe) et celle de Tréguier (actuellement rue des Carmélites). Ils occupèrent un vaste terrain partant du coteau de Castel-Pic et rejoignant les rues actuelles, de Montbareil, du Maréchal-Joffre, de l’Yser, et le chemin conduisant à la chapelle Saint-Léonard. Cet emplacement avait été donné par Guy de Bretagne[2] (1227-1331), comte de Penthièvre, fils cadet de Jean III, duc de Bretagne.
L’église de ce couvent était située presque devant le calvaire actuel de Montbareil, en un lieu qui porte encore aujourd’hui le nom de « La Terre Sainte ». Ce couvent des Cordeliers fut l’un des plus importants de la cité, grâce aux dons de ses « fondateurs » les comtes de Penthièvre et les ducs de Bretagne.
Dans cette église furent inhumés :
- En 1327, Jeanne d’Avaugour, fille d’Henri IV d’ Avaugour et de Jeanne d’Harcourt, épouse en premières noces en 1318 de Guy de Bretagne, comte de Penthièvre.
- En 1331, Guy de Bretagne, comte de Penthièvre.
- En 1364, Charles de Blois, duc de Bretagne, époux de Jeanne de Penthièvre, tué à la bataille d’Auray, le 29 septembre 1364.
- En 1384, Jeanne de Penthièvre, fille de Guy de Bretagne, épouse de Charles de Blois.
- En 1403, Jean de Blois, comte de Penthièvre, fils aîné de Charles de Blois.
- En 1565, Jean de Brosse, duc d’Étampes, comte de Penthièvre, gouverneur de Bretagne, mort à Lamballe, le 31 janvier 1565.
- En 1569, Sébastien de Luxembourg, son neveu et son héritier, vicomte de Martigues, comte puis duc de Penthièvre, gouverneur de Bretagne (en 1565), tué le 20 octobre 1569, au siège de Saint Jean d’Angély (guerre de religion).
En 1591, pendant les guerres de la Ligue, lors du siège de Guingamp (qui appartenait au duc Mercœur, chef de la Ligue en Bretagne), le couvent des Cordeliers fut pris, pillé, brulé et rasé par l’armée anglo-française du prince de Dombes. Les morts qui y reposaient alors restèrent dans son sol.
Quant aux Cordeliers, après s’être réfugiés un temps à l’abbaye de sainte Croix, ils allèrent s’établir à Grâces, où ils emportèrent, seulement les restes de Charles de Blois.
Tout au début du 17ème siècle, vers 1601 ou 1611, Marie de Luxembourg, fille de Sébastien de Luxembourg, devenue duchesse de Mercœur, fit retirer du sol où ils
[1] Les Cordeliers est le nom donné aux Franciscains établis en France. Leur nom leur aurait été attribué par Jean de Beaufort lors de la septième croisade. Cette appellation remonte à saint Louis. Pendant la croisade de 1250, le roi ayant remarqué des religieux très combatifs envers les Sarrasins, demanda leur nom. On lui répondit qu’ils étaient « de cordes liés » (cordeliers). En effet, ces moines portaient sur leur robe de bure brune ou grise, une grosse corde, armée de nœuds de distance en distance, qui tombait presque jusqu’à leurs pieds et d’un capuchon court et arrondi. Ils appartenaient à l’Ordre des Frères mineurs, appelés encore Franciscains, fondé par saint François d’Assise, et confirmé par le pape Honorius III en 1223. En fait, peu de temps après leur création, ils arrivèrent à Guingamp.
[2] Guy de Penthièvre fut inhumé dans l’église des Cordeliers de Guingamp nécropole de la famille de son épouse.
Lors de travaux de restauration, le 22 septembre 1888, du parquet du chœur qui était vermoulu alors qu’il avait été mis en place en 1838, sous le grand autel, les ouvriers entreprirent le changement des bois. D’un commun accord, le Conseil de fabrique et le curé, l’abbé le Saux demandèrent de pratiquer, une fois de plus, des fouilles méthodiques. Il s’agissait de déblayer la « crypte » à moitié comblée comme l’écrivait, en 1859, Sigismond Ropartz, preuve qu’on avait déjà exécuté des sondages, et de rechercher « l’enfeu » où avait été inhumée Madame de Martigues, en 1613. Le caveau funéraire dégagé, les ouvriers trouvaient des « ossements épars » appartenant à deux squelettes d’hommes, un « corps éricoïde » d’un tout jeune enfant et enfin une sorte de momie à qui le docteur Duthoya reconnut une femme embaumée avec des procédés en usage au 16ème ou 17ème siècle. Après quelques hésitations, on identifia le corps momifié de Mme de Martigues, morte à Paris le 8 septembre 1615 et inhumée à Guingamp, où le carrosse l’avait amenée, le 4 octobre 1615 (d’après le journal d’Yves Trividic, maire de Guingamp en 1609, publié quelques années avant la découverte).
Les « ossements épars » étaient les restes mortels des ducs Jehan de Brosse et Sébastien de Luxembourg, et, « l’os éricoïde » celui de la petite fille de ce dernier, Jeanne, morte âgée de d’un an ; on possédait à ce sujet le témoignage des Archives paroissiales : les « Terriers », de 1747 et de 1784, qui demandaient de « prier Dieu pour Jehan et Bastien, ducs de Penthièvre inhumés au cœur de Notre Dame » et mieux encore, aux Archives Départementales, la « note », acquittée par le « recepveur de Madame de Mercœur », fille de Sébastien de Luxembourg, lors du transfert des ossements des deux ducs dans l’église Notre Dame, en l’année 1601 ou 1611 ; l’excellent « recepveur » Michel Even, omet de le préciser, le bon comptable qu’il est, les frais funéraires l’intéressent davantage : 9livres. Madame la duchesse n’en fut pas ruinée !!! Est-ce lui qui a fait exécuter ce caveau carré de 2m70 de côté, recouvert d’une voute en pierres de taille, bien ajustées et cimentées, voute en plein cintre, de 2m de hauteur à la clef ? C’est peu probable, sans quoi il n’eût pas manqué de le faire savoir dans son bilan.
En tout cas, ce n’était pas de « petits compagnons » comme aurait dit le roi Henri IV, qui étaient inhumés au chœur de l’église de Guingamp.
- Jehan de Brosse était par son aïeule, Nicole de Blois de la famille du duc Charles tué à Auray le 29 septembre 1364 et inhumé dans le chœur de la chapelle des Cordeliers (Terre Sainte) au faubourg de Montbareil. Il était aussi, par sa mère, le petit-fils du diplomate-historien Philippe de Commynes, flamand de l’entourage du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, passé, non sans profit, au service du roi Louis XI. Certains ont accusé Jehan de Brosse de complaisance intéressée vis-à-vis de François Ier, dont la morale conjugale ne s’embarrassait pas de scrupules excessifs ! Le duc d’Étampes y aurait gagné la restitution d’une partie du Penthièvre, bien de sa famille en 1535, et la charge de Gouverneur de Bretagne, en 1543. Henri II (1547-1559) pourtant l’avait en grande estime. C’est lui qu’il chargea, en 1548, de la mission délicate d’amener d’Ecosse en France, Marie Stuart, la jeune fiancée (6ans) du tout jeune dauphin , François (4ans, futur roi de France). La nef royale aborda au petit port de Roscoff d’où l’on gagna Morlaix. Et c’est là que pour calmer les inquiétudes de l’escorte un sire de Rohan se serait écrié : « Jamais Breton ne fit trahison » ! Depuis le traité de Fontainebleau [1](1555) qui lui rendait en sa totalité, le domaine de ses aïeux, le duc d’Étampes vécut la plupart du temps à Lamballe, « sa capitale Guingamp » et « qu’ils ont eus du temps passé » plus « leurs privilèges patrimoniaux et héréditaires ». L’homme était généreux, juste, et pratiquait cette vertu de tolérance, si méconnue au 16ème siècle.
Son testament, impressionnant de grandeur en son humilité chrétienne, en fait foi. Il lègue ses biens, à défaut de son épouse, la trop célèbre « Melle d’Heilly [2]» à son neveu, Sébastien. Le 31 janvier 1565, il s’éteignait à Lamballe : selon son désir, il fut « ensépulturé » dans la voute (caveau) de Monseigneur de Blois (Charles de Blois), au monastère de la Terre Sainte.
- Son successeur et héritier, Sébastien de Luxembourg, « Bastien », vicomte de Martigues, appartenait à l’illustre famille de Luxembourg qui fournit, en plus de 6 reines, 5 empereurs à l’Allemagne, 3 rois à la Bohême. Le souvenir de ce bon roi Jean IV, roi de Bohême, « Jean l’Aveugle », qui accourut au secours le France, menacée en juillet 1346 par l’invasion anglaise, et tomba l’épée à la main au soir de Crécy. « Bastien » formait avec son prédécesseur un contraste parfait. C’était un soldat et un soldat du 16ème siècle : « brave assurément, il en donna mille preuves, de sa haute taille (1m80) il en impose à sa troupe qu’il entraine. Excellent manœuvrier, il rend de tels services à la cause royale que le roi de France, Charles IX, érige pour lui et ses successeurs, le comté de Penthièvre en « Duché Pairie[3] » le 7 septembre 1569. Malheureusement comme tant d’autres bons capitaines, il se montre dur, violent, on dit même cruels à l’égard des Huguenots. Il fut tué au siège de la petite place de saint Jean d’Angély, le 20 octobre 1569. Le roi lui fit rendre les plus grands honneurs, et sa dépouille fut ensépulturée, elle aussi dans la tombe de Monseigneur de Blois, au couvent des Cordeliers.
On dit que la chapelle saint Sébastien, qui a donné son nom au quartier environnant, bâtie en l’honneur du patron du suzerain de Guingamp et soldat comme lui, fut une pieuse « flatterie » ainsi que l’écrit Sigismond Ropartz. Toutefois on peut remarquer, le culte de Sébastien et les nombreuses chapelles lui étant dédiées ou statue dans nos églises, dans notre pays, sont bien antérieures à Sébastien de Luxembourg. On invoquait le saint contre les épidémies en particuliers la peste… les guingampais comme les autres.
Plus assurée que cette hypothèse est la « Fondation Ducale » constituée par Madame de Martigues le 26 septembre 1606, en l’église Notre dame à Guingamp, et que devait interrompre entièrement à la Révolution, la décision de « confisquer », certains disent de voler, l’avoir des Fabriques : « Services » solennels pour les ducs de Penthièvre, dont le valet d’église devait prévenir MM les Officiers de la Cour, c’est-à-dire les cinq juges et annonçaient la veille au soir les 12 coups de la cloche « Bastien », cadeau de la famille ducale.
- Ainsi en avait disposé la veuve de Sébastien de Luxembourg, Madame de Martigues. Elle n’était pas une bretonne, étant née en Bourbonnais, en bordure du Berry. Marie de Beaucaire (ou Beauquere) épousa en premières noces le Sire de Villemonteys, officier de la Maison du roi Henri II. Devenue veuve en 1557,, « Mademoiselle de Villemonteys » s’unit, en deuxièmes noces à Sébastien de Luxembourg, vicomte de Martigues (1560). Neuf ans plus tard, une balle perdue la rendait veuve pour la seconde fois et tutrice de la seule fille qui lui restait : Marie qui devait être mariée au duc de Mercœur, en 1579. Son second mariage la conduisit à vivre en Bretagne, dont Sébastien de Luxembourg était gouverneur en titre depuis À Nantes d’abord dans le splendide château des Ducs, puis à Lamballe, capitale du Penthièvre (le vicomte de Martigues était comte de Penthièvre, en attendant d’en être duc). Avait-il des velléités sur la couronne ducale de Bretagne ? On le dit ! Son gendre, Mercœur, fut plus sensible à ses suggestions pour son malheur et celui de notre pays, plus encore. Madame de Martigues aima beaucoup Guingamp en attestent les nombreux dons à l’église Notre Dame, pour son achèvement en 1573 ; aux Dominicains de Montbareil ; aux Cordeliers de la Terre Sainte, gardiens des sépultures de sa famille (1581) ; aux pauvres « honteux » de Guingamp 1600 livres confiés à la diligence de Gilles Juhel, ancien maire, pour fournir une rente annuelle de 100 livres (13 septembre 1612)… enfin la volonté de venir reposer après sa mort, près de son époux en 1613, soit 44ans après lui.
On est en droit de s’étonner de la modicité des frais occasionnés par le transfert des restes du duc d’Étampes et du duc de Penthièvre (9livres) ! D’autre part, le rapport de Michel Even notre expressément que le scrupuleux « recepveur » les fit « tirer et porter du lieu où ils étaient mis lors de la démolition de l’église des Cordeliers » en l’année 1591, au mois de mai.
Mais alors que sont devenus les restes de :
- Jeanne d’Avaugour, épouse de « Monseigneur de Blois » morte le 10 septembre 1384
- Jean de Blois son fils, mort à Lamballe le 12 janvier 1403.
Tous les deux ensépulturés dans la « voûte » du duc Charles comme Jehan de la Brosse et Sébastien de Luxembourg ? Il vaut mieux croire qu’ils étaient tout uniquement « cendre et pouldre » comme aurait dit le poète Villon.
Lors de la Révolution française, cette tombe fut inquiétée, pendant la terreur, selon ce texte. Les révolutionnaires voulaient en extraire les cercueils en plomb pour en faire des balles !!!!
Ce jour 22 septembre 1793, l’an deux de la République francoise séance permanente et publique du Conseil Général de la Commune de Guingamp tenue par Pierre Boulon maire, Le Coz, Rousseau, Salpin Pivain et Guyomard officiers municipaux.
Notables Briand, Laurent Pivain, Festou, Boivin, Anfray, André, Gourvil, Loysel, Derrien, Chrétien, Mourat,
Herpe procureur de la commune, present.
Le procureur de la commissaire remontre quil existe sous le cœur de l’église de Guingamp, un caveau renfermant trois ou quatre bierres en plomb qui sont autant de….. caractéristiques des anciens droits honorifiques que les lois ont sagement proscriptes ; Requerant que le conseil général arrette la suppression du caveau et qu’on retire les chasses en plomb qui y existent pour être converties en balles.
Le Conseil Général considèrant que la dépense nécessaire au comblement de ce caveau serait excessive , que le plomb des chasses qui s’y trouve est de peu de valeur qu’il fauderait enlever le parvis et les marches piaids de l’autel, que d’ailleurs il n’existe aucune marque extérieur de ce caveau, depuis ces considérations le Conseil Général est davis de laisser les choses à cet égard en l’état ; il a au surplus authorisé le procureur de la Commune à faire supprimer toutes les armoiries qui sont dans l’église excepté les hermines qui sont au lambris qu’il considère plutôt comme décorations que comme armoires nétant point en écusson. Également que les décorations en fleurs de lys qui sont aux croix arretté en outre qu’il fera maçonner les enfeus qui sont dans l’interrieur de l’église, lesquelles opperations seront faites de la manière la plus economique suivant le prudence ( ?) du procureur de la commune sans qu’il soit besoin d’adjudication affin d’accèlerer l’ouvrage.
Quant à la licière de l’extérieur et de l’intérieur de l’église attendu qu’il est reconnu quetant fait à l’huile il faudrait pour les supprimer et en oter les trace piquer à neuf toute l’église ce qui entrainerait une dépense énorme, le Conseil Général à réservé reprendre un partie à cet égard dans un autre temps où il se trouvera en état de faire la dépense ainsy figurés au registre Paul Guyomard, derien, Le Coz, Salpin, Pilvain, Chrétien, Jacques Rousseau, Boivin Laine, Anfray, Loysel, Briand, Maunac, Gourvil, L. Pivain, Boulon maire. »
Colacionné Nedellec
Secrétaire
[1] Par lequel, le duc d’Étampes cède au roi de France ses droits sur la Bretagne et celui-ci lui confirme la possession du comté de Penthièvre.
[2] Anne de Pisseleu, connue aussi sous le nom de Mademoiselle d’Heilly, puis de duchesse d’Étampes, joua un grand rôle à la cour du roi François 1er dont elle était la favorite. À la mort du roi en 1547, elle est écartée du pouvoir et contrainte à un séjour en Bretagne auprès de son mari. Son mari, mort en 1565, lui a intenté plusieurs procès, Anne de Pisseleu est demeurée sans progéniture. Elle se retira dans son château d’Heilly (Picardie) et y mourut vers 1580.
[3] Grand officier, vassal direct de la couronne de France, ayant le titre de pair de France. Il un électeur primitif à la royauté à l’époque où la primogéniture n’est pas de règle, et assurent la dévolution de la couronne selon les lois fondamentales du royaume, ainsi que le choix de la régence en cas de minorité. Le nombre de pairs de France est un temps fixé à douze : six pairs ecclésiastiques et six pairs laïcs. Depuis 1180, on les voit chargés d’assurer la succession et être associés à la cérémonie du sacre où ils représentent chacun une fonction symbolique de l’investiture.